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Inondations en Belgique: à la rencontre de ces sinistrés qui habitent dans des villages peu accessibles

Depuis les inondations, certains petits villages de la province de Liège restent très difficilement accessibles. À Trooz, certaines ruelles ont vu des tas de déchets s'accumuler, rendant quasi impossible la circulation. "Il reste encore beaucoup mais une grosse partie a été faite dans les autres rues. Ça a bien avancé", nous explique un homme venu déblayer.  

Lors de notre visite, nous rencontrons Michel et Jacqueline. Pour l'instant hébergé chez ses enfants, ce couple d'habitants vient travailler tous les matins. "Toute la journée se passe à essayer de mettre les choses en ordre. Mais il y a du boulot ! Je crois que c'est un travail à long terme donc il ne faut pas que l'on s'épuise non plus", nous confie Jacqueline. 

Pour ouvrir la porte de son habitation, Michel doit désormais utiliser une fourche. À l'intérieur, tout est dévasté mais ça ne lui enlève pas le sourire. "À un moment donné, c'est fini. J'ai pas mal pleuré, surtout quand toute la famille est venue. Les amis qui venaient pleuraient aussi. Mais maintenant, c'est fini. On va reconstruire, c'est reparti. Si la prochaine (inondation nldr) est dans 100 ans, ça ne me préoccupe pas", souffle-t-il. 

On attend pour reconstruire

Dans la vallée, la Vesdre serpente, passant d'une commune à l'autre. Et partout, un spectacle de désolation. "On attend les assurances. On attend pour reconstruire. Mieux vaut désormais sourire que pleurer. On a assez pleuré avant. Faut remonter", confie un habitant de Pepinster. 

La Chapelle du temple protestant a été emportée avec une partie du pont. Elle sera bientôt démolie. À quelques mètres, Franca savoure son statut d'être vivant. Elle a pris la fuite vers la colline grâce à ses voisins. "La chance que l'on a eu, c'est qu'ils avaient, au travers de leur maison l'entrée du bois. C'est comme cela que l'on a pu être sauvés. Sans quoi, on partait dans le torrent", se souvient-elle.

Même, si ces hameaux sont plus difficiles d'accès, de nombreuses rues sont déjà dégagées et les bénévoles prennent le temps qu' il faut pour y arriver.

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