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L'institut médico-légal de Liège en grand danger: "Un ministre du Nord du pays, il n'en à rien à foutre"

Les membres du personnel de l'Institut médico-légal de Liège sont en préavis. Nos scientifiques sont victimes d'un sous-financement chronique, déjà dénoncé par le directeur de l'institut Philippe Boxho.

Le constat est amer pour le patron de l'institut de médecine légale de Liège. Il vient de signer le préavis de la dizaine de personnes qui tavaillent à ses côtés, dans le laboratoire et à la morgue. "Effectivement les préavis sont partis vers tout le monde de manière à faire en sorte que si à la fin de l'année je vois que ça ne va pas du tout, que le ministre n'a pas changé d'avis, et bien qu'on puisse fermer",a expliqué Philippe Boxho, directeur de l'institut médico-légal de l'ULG.

Le directeur de l'institut dénonce depuis des mois les décisions du ministre de la Justice, Koen Geens. Depuis début décembre, ce dernier a divisé par deux le montant alloué à la Justice pour réaliser des analyses ADN, et ce malgré les nombreux appels des experts.

A titre d'exemple, en 2012 le chiffre d'affaires de l'institut était encore de 1,2 millions d'euros. Trois ans plus tard, il n'est plus qu'à 770.000 euros, et le ministre veut encore réduire la facture de moitié. "Que l'on ferme à Liège un institut de médecine légale, un ministre du Nord du pays, il n'est a rien à foutre. Clairement. Je n'ai aucun doute à ce sujet", a ajouté Philippe Boxho.

Une situation très compliquée donc pour l'expertise judiciaire et tous les étudiants qui souhaitent se lancer dans cette discipline.

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