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La débrouille des Liégeois face à la grève TEC: ce garçon marchera 4 kilomètres mais, dit-il, "on prend l'habitude"

C'était la débrouille pour les usagers des transports en communs wallons à Liège. Nos journalistes Vincent Jamoulle et David Muller sont partis au devant d'eux afin de savoir les solutions alternatives qu'ils avaient trouvées.

Un jour de grève TEC décrétée par le syndicat socialiste CGSP à Liège. Aucun bus ne circule ce jeudi. Dès le petit matin, nombreux sont les usagers à emprunter le mode de transport le plus simple qui soit: leurs jambes. Il fait froid mais il ne pleut pas, c'est déjà ça. Alors que le soleil ne s'est pas encore levé, notre journaliste Vincent Jamoulle tend son micro à un adolescent qui marche, bonnet vissé sur la tête, les mains dans les poches pour les protéger de l'air glacial. Le garçon devra couvrir plus de quatre kilomètres pour rejoindre sa destination. "Mais c'est pas la première fois, on prend l'habitude avec le temps", ajoute-t-il.

Il est 7h10, il fait toujours noir. Un père et ses deux enfants se tiennent au coin d'une rue. Ils attendent leur solution: "D'habitude, ils prennent le bus, et aujourd'hui mon frère va venir les prendre en voiture", raconte le papa. Ne pas aller à l'école aujourd'hui? Hors de question pour sa fille: "La semaine prochaine, il y a les examens, on doit vite finir les cours", explique-t-elle.

Certains ont conservé un mince espoir et tentent leur chance à l'arrêt de bus. Peut-être quelques-uns passeront-ils? Mais à Liège, les médias l'avaient annoncé: aucun bus ne roule. "Souvent, il y a quelques bus qui passent mais là, apparemment, zéro", doit admettre cette étudiante. "C'est vraiment zéro, c'est énervant, moi je dois aller en stage, il y en a qui doivent aller à l'école" déplore-t-elle.

La voiture constitue l'alternative numéro un. Et pas seulement celle des parents. "Notre voisin nous a conduits, on a du bol", sourit une élève.

Vu le trafic automobile plus important, pour arriver à l'heure, il fallait prendre de l'avance. "Très difficile aujourd'hui, beaucoup d'embouteillages, beaucoup de gens qui ne prennent pas le bus", témoigne un automobiliste. On constatait donc de nombreux retards ce matin mais peu d'absent.

Demain, second jour de grève, il faudra remettre ça. "On va s'organiser en conséquence, on finit par s'habituer", s'esclaffe entre ironie et fatalisme une autre conductrice.

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