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La fille du tueur de Louise parle de son père: "C'est un pervers, c'est quelqu’un de dangereux"

Patrick Vanderlinden, le suspect interpellé à la suite de la découverte du corps de Louise, lundi, dans son kot à Liège, a été placé mercredi sous mandat d'arrêt pour meurtre. Il s'agit d'un homme de 54 ans qui vivait dans le même immeuble et qui était connu de la justice pour des faits de viol. Sa fille s'est exprimée dans les journaux du groupe Sudpresse. Elle décrit son père comme un "monstre".

Une des trois filles de Patrick Vanderlinden, l'homme interpellé après la découverte du corps de Louise dans son kot à Liège, s'est confiée aux journaux du groupe Sudpresse. A ses yeux, son géniteur est "un monstre". La jeune femme, qui préfère garder l'anonymat, ne lui parle plus depuis des années.

Elle explique que l'homme violent est responsable de plusieurs agressions sexuelles. "Mon père est, ni plus ni moins, un pervers violent et récidiviste, quelqu’un de dangereux", a-t-elle détaillé avant de préciser que le comportement de son père a marqué son enfance: "J’étais petite encore mais je me rappelle très bien des raclées données à notre mère et aux autres membres de la famille". Elle avait moins de cinq ans quand sa mère et son père ont été condamnés pour des viols. Une de ses demi-soeurs fait partie des victimes.

Placées dans des familles d'accueil près de Beauraing, les filles de Patrick Vanderlinden ont dû retourner chez leurs parents après leur libération. Ces derniers avaient divorcé. Les soeurs passaient donc une semaine sur deux chez leur père et l'autre semaine chez leur mère. C'est à cette période-là que son père a abusé d'une de ses soeurs. Le père à nouveau condamné, la mère a obtenu la garde complète. Mais selon la jeune femme, cette dernière a également récidivé avec son nouvel époux. Comme son ex-mari, elle est retournée en prison. 

Lorsque Patrick Vanderlinden a été libéré, il a dû porter un bracelet électronique. La jeune fille ne comprend pas qu'on ait pu le laisser vivre dans une maison où il y avait des jeunes femmes. Elle ajoute qu'il y a peu de temps, une de ses sœurs avait repris contact avec lui, convaincue qu'il avait changé. Mais après le meurtre de Louise, elle ne regrette pas d'avoir gardé ses distances.


Rappel des faits

Louise, la victime de Patrick Vanderlinden, est une jeune Française de 24 ans, originaire du Mans. Elle était en 4e année à la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Liège. C'est une amie qui, lundi, s'est inquiétée de son absence en cours sachant qu'elle était particulièrement assidue. Elle a fait part de son inquiétude au petit ami de la victime, qui s'est rendu avec sa maman à l'adresse du kot qu'occupait sa petite copine dans le quartier du Longdoz. C'est ainsi que la macabre découverte a été réalisée lundi sur le coup de 18h30. L'autopsie pratiquée mardi a établi que la victime avait été étranglée et qu'elle avait reçu un coup de couteau dans le thorax.


Mercredi, un suspect a été mis à la disposition du juge d'instruction en charge du dossier, qui l'a placé sous mandat d'arrêt pour meurtre. Il s'agit d'un voisin, âgé de 54 ans, qui habitait dans le même immeuble. Selon le parquet, lui et la victime n'entretenaient que des relations de voisinage. Après avoir d'abord nié les faits, l'homme est finalement passé aux aveux face aux éléments dont disposaient les enquêteurs. En effet, une chaussette tachée de sang a été retrouvée dans un sac poubelle qui appartenait au suspect. Des taches de sang ont également été découvertes dans son logement.

Selon le parquet, l'homme a fourni des explications assez floues. Il a précisé qu'il avait bu et qu'il ne pouvait expliquer ce qui s'était produit. Le suspect n'est pas inconnu de la justice. Après avoir été condamné pour des faits de viol, à trois ans de prison en 2004 puis à six ans en 2006, avec mise à disposition du gouvernement pour cinq ans, il avait été libéré en 2015 par le tribunal d'application des peines et était sous surveillance électronique. Le parquet de Liège a précisé que la jeune femme n'avait pas été abusée sexuellement.


Louise avait déjà signalé son voisin à la police

Patrick Vanderlinden "s'était présenté devant sa porte dans le plus simple appareil" et avait glissé un mot sous la porte de Louise. Un mot dans lequel il disait de manière très crue qu'il avait envie d'elle. La jeune femme avait signalé les faits à la police. Depuis, elle ne dormait quasiment plus jamais seule. Selon le parquet, aucun procès-verbal n'a été rédigé lorsque Louise s'est rendue à la police.

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