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Le mauvais suivi des délinquants récidivistes n'est pas neuf: Amrani aussi n'avait pas respecté ses conditions de détention à Liège

Depuis le meurtre de la jeune Louise à Liège, tuée par un voisin connu pour des faits de viol, la question du suivi des délinquants sexuels se pose. Comment sont assurés les contrôles lors de libérations conditionnelles.

Condamné deux fois pour viol, Patrick V. est un délinquant récidiviste. Les conditions mises à sa libération étaient-elles suffisamment encadrées ? Et surtout, étaient-elles respectées ? "Certainement pas, et ce n’est pas la première fois", nous alerte l’avocat Alexandre Wilmotte. Il assigne même en justice l’état belge pour son manque de suivi.



Amrani aurait pu être arrêté

Son affaire, c’est celle d’Amrani, le tueur de la place Saint Lambert. Déjà à cette époque, Amrani aurait pu être arrêté pour ne pas avoir respecté ses conditions de libération. Pourtant, rien n’a été fait.

"Il a commis de nouveaux faits, dont des faits de mœurs", rappelle Alexandre Wilmotte. "On ne l’a pas arrêté immédiatement, visiblement parce que dans la transmission de l’information et l’importance de l’information, on a pas fait ce qu’il fallait face au degré d’urgence."


Manque de vérification des conditions de libération

Après le manque de vérification des conditions, c’est l’autre problème de la justice : la circulation de l’information. Le condamné doit passer entre les mains d’un assistant de justice et un thérapeute. Mais qui a accès au dossier ? L’administration est-elle suffisamment outillée pour réagir rapidement ? "A un moment donné, on doit avoir des clignoteurs qui s’allument par rapport au passé judiciaire d’un individu", pense notre l’avocat. "Là, je pense que c’est quelque chose qui doit être amélioré impérativement. Pourquoi ? Parce que c’est nécessairement si vous avez connaissance, que cela soit au niveau de la police ou du parquet, d’informations qui concernent un délinquant sexuel dont le passé est avéré, il est nécessaire de faire les choses immédiatement."

Le suivi au plus près des délinquants sexuels, c’était déjà l’essence même des recommandations de la très médiatique commission Dutroux il y a tout juste 20 ans.  

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