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Le plus grand potager collectif de Wallonie pollué aux métaux lourds: ne mangez pas les légumes cultivés

Des concentrations importantes de métaux lourds et d'hydrocarbures ont été détectées dans le sol du potager collectif de Bressoux (Liège), révèlent mardi le site internet du Vif/L'Express et les éditions numériques de La Meuse. Selon les conclusions d'une étude de sol réalisée par la société namuroise RECOsol, les concentrations de plomb et d'arsenic pourraient présenter des risques pour la santé humaine. Les autorités déconseillent dès lors de manger les légumes cultivés.


Une menace grave pour la santé humaine

Le terrain de plus de six hectares appartient à la société publique de logement Le Logis Social. Il est géré depuis 1926 par l'ASBL Ligue du coin de terre de Bressoux. Plus de 300 parcelles de potagers sont louées à bas prix à des habitants de Bressoux, en périphérie de Liège. Une des jardinières a découvert à travers ses propres analyses des traces de pollution du sol assez inquiétantes.

L'échevin socialiste de l'Urbanisme et président du conseil d'administration du Logis Social, Jean-Pierre Hupkens, a commandé mi-juin une étude à la société RECOsol. Selon les conclusions de cette étude, que Le Vif/L'Express a publiées intégralement sur son site web, il apparait que "l'analyse des échantillons a montré des dépassements de la valeur seuil pour de nombreux métaux lourds (arsenic, cuivre, mercure, plomb et zinc) et pour plusieurs HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques, NDLR). Des dépassements de la valeur d'intervention pour le cuivre, le plomb et le zinc ont également été observés pour de nombreux échantillons".  Cette même étude précise aussi que l'hypothèse d'une "menace grave" pour la santé humaine "ne peut être écartée".

Jean-Pierre Hupkens, en sa qualité de président du CA du Logis Social, a fait envoyer mi-juin une lettre par pli simple et recommandée aux quelques 258 jardiniers concernés, leur déconseillant fortement de consommer des aliments provenant de leur récolte, et leur recommandant la plus grande vigilance lors de la manipulation de la terre. Il attend les résultats plus complets d'une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs de la Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech, de l'Université de Liège, pour le compte du Service Public de Wallonie.

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