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Patrice n'a pas pu se rendre à son travail à Grâce-Hollogne ce matin: "C'est une catastrophe, je ne sais pas si je vais être payé"

Cet employé dans un bureau d'étude n'a pas pu aller travailler aujourd'hui, en raison des importants blocages des grévistes en région liégeoise. Il est furieux, mais aussi inquiet.

Ce matin, Patrice Joiret, 33 ans, devait comme tous les lundis matins se rendre à son travail dans un bureau d'étude du zoning de Grâce-Hollogne. Mais dès 5h30 du matin, il a été fixé : un de ses collègues l'a appelé pour lui dire que ça ne valait pas le coup de partir. "Les accès au zoning sont complètement bloqués", l'a-t-il prévenu. 

Dans cette entreprise de la région liégeoise, une chaîne de coups de téléphone s'est rapidement mise en place et personne ne s'est rendu sur son lieu de travail. "Ce matin, je devais partir de chez moi, à Engis, à 7h30", nous a expliqué cet employé qui nous a contacté via la page Alertez-nous. Mais "on n'a pas eu le choix, ça ne servait à rien d'essayer de venir", raconte-t-il.

Le jeune papa de trois enfants est furieux, car il ne sait pas s'il sera payé pour cette journée : "C'est une catastrophe, je ne sais pas si je vais être payé, c'est très embêtant", s'inquiète-t-il. "On est contraints et forcés de ne pas travailler donc j'espère que je serai quand même payé", dit-il encore.

Heureusement, son épouse a pu se rendre à son travail : "Perdre deux journées de salaires avec trois enfants, on ne peut pas se le permettre", déclare Patrice.

Il est d'autant plus fâché qu'il ne comprend pas le but de telles actions de blocage : "Je suis contre les grèves. Je comprends leurs revendications, mais c'est inutile, c'est une perte de temps et une perte d'argent", ajoute-t-il. "C'est tout le monde qui est paralysé, les magasins, etc. C'est bloquer tout le monde inutilement. Le gouvernement ne changera pas, ils ne reviendront pas sur leurs décisions".

Edith, bloquée deux heures entre Barchon et le viaduc de Cheratte: "Deux poids deux mesures quand il est question de syndicats!"

À 10h, une autre automobiliste exaspérée nous a fait parvenir un autre message via la page Alertez-nous, se demandant pourquoi la police ne pouvait pas intervenir pour débloquer l'autoroute.

"Pourquoi la police n'intervient-elle pas de force pour déloger les manifestants qui bloquent l'autoroute? Y a-t-il à ce point des liens, des mots d'ordre passés entre responsables de la police et responsables syndicaux?

J'ai été bloquée 2h entre Barchon et le début du viaduc de Cheratte où un policier nous faisait faire demi-tour sur l'autoroute, ruinant ainsi nos chances de passer Liège vers Bruxelles (même si ça aurait certainement encore bloqué ailleurs).

Et si j'avais eu ma fille de 4 mois dans la voiture, qu'aurais-je fait? J'aurais dû emprunter la bande d'urgence et me mettre dans l'illégalité? Et si demain des citoyens lambda faisaient la même chose, la police nous laisserait-elle aussi arrêter des centaines de voitures et de travailleurs? Toujours deux poids deux mesures quand il est question des syndicats!", nous a écrit cette mère de famille excédée.

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