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Pluie de PV pour les instituteurs et les parents d'élèves d'une école à Beyne-Heusay: "Nous n'avons plus accès à l'établissement"

Des parents et instituteurs ont reçu ces deniers jours des PV pour être allé à l'école. La rue des Moulins à Moulin-sous-Fléron (Beyne-Heusay, en région liégeoise) est en travaux depuis quelques semaines et pour une durée de plus d'un an.

L'école primaire Chouette des Moulins est implantée le long de cette rue, mais depuis le début des travaux, toutes les rues menant à l'école sont en travaux ou placées en circulation locale.

Depuis quelques jours, la police verbalise les instituteurs et parents d'élèves car ils ne sont pas considérés comme riverains et ne peuvent donc emprunter ces rues. En théorie, il n'est donc plus possible d'aller travailler pour les professeurs, ni d'amener et de reprendre les élèves. Malgré les demandes de l'école aucune solution n'a encore été apportée à ce problème par la commune.


 



Bien embêtée par cette situation, Sophie Kempeneers, la directrice de l'école Libre de Notre-Dame de ma Tourelle, s'est exprimé au micro de notre journaliste Samuel Ledoux. "Depuis mi-mars, des travaux ont été entamés par la commune dans la rue juste à côté de l’école. Si les travaux doivent être réalisés, ils doivent être réalisés. Mais ce qui est malheureux, c’est qu’à cause de ces travaux, toutes les routes qui donnent accès à l’école, ont été mises en circulation locale. Donc ni les parents, ni les enseignants ne peuvent avoir accès à l’école, sans passer par des circulations locales."


"Les PV ont commencé à pleuvoir depuis la mi-mai"

Elle précise que certains riverains se sont plaint auprès de la commune "pour dire qu’il y avait plus de circulation que d’habitude." "Le bourgmestre a donc dépêché un policier communal, qui se place juste au carrefour de jonction de toutes ces rues, déclarées en circulation locale, et qu’il dresse des PV à toutes les personnes qui passent par ces endroits-là. J’en ai été victime, tout comme la puéricultrice de l’école et beaucoup de parents. Les PV ont commencé à pleuvoir depuis la mi-mai."

Elle poursuit: "Comme nous savions que la situation serait compliquée, nous avions pris contact avec le bourgmestre pour essayer de trouver une solution. On nous avait dit qu’on pourrait être considérés comme riverains et qu’on pourrait avoir l’accès libre à l’école. Ce qui n’est pas du tout le cas."

 

Une amende de 58 euros

Sophie Kempeneers indique qu'à présent, à chaque fois qu'un PV est dressé, l'école essaye de contacter le bourgmestre. "Malgré d’énormes tentatives, il n’a jamais été joignable pour obtenir un rendez-vous. La personne qui s’occupe de la mobilité et des travaux, nous dit qu’une fois que le PV a été dressé, il ne peut pas aller contre l’avis de la police. On peut contester le PV. L’amende s’élève à 58 euros. Ce n’est quand même pas mal, pour aller travailler ou amener ses enfants à l’école. C’est un scandale."

Cette situation est très problématique pour l'établissement scolaire en vue de la prochaine année scolaire. "Pour petite école comme celle-ci, pour qu’elle puisse vivre, on a besoin que les enfants et les enseignants puissent venir à l’école. C’est la période des inscriptions et vous pensez bien qu’avez une situation pareille, si les parents ne peuvent plus venir visiter l’école inscrire leurs enfants, ça n’augure rien de bon pour la rentrée prochaine. C’est un coup dur. Pour l’année prochaine, nous n’avons par exemple pas encore eu d’inscription en accueil, en maternelles. C’est du jamais vu, au début du mois de juin. Les travaux peuvent être une explication", conclut-elle.  


"La police m’a dit qu’on leur avait demandé de se placer-là"

De son côté, Viviane, la grand-mère de deux écoliers, ne comprend pas pourquoi la police dresse des procès-verbaux. "Dès le début des travaux, j’ai demandé au responsable du chantier comment faire pour venir à l’école. Sa réponse: 'au début, vous n'aurez pas de problème, après vous aurez des contraventions'", assure-t-elle. "Le 17 mai, ce fut chose faite. La police m’a dit qu’on leur avait demandé de se placer-là pour nous donner des PV. C’est scandaleux. C’est anormal. On nous avait dit qu’on pouvait aller à l’école."

Le bourgmestre de la commune, Didier Henrottin, réagit au micro de notre journaliste Samuel Ledoux

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