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Que faisait François Fornieri, surnommé "l'homme qui valait un milliard", chez Nethys?

Invitée du RTLINFO 13H, Dominique Demoulin dresse le portrait de François Fornieri et ses liens avec Nethys.

François Fornieri, riche homme d'affaires liégeois qui menait sa barque tout seul en tant que chef d'entreprise, qu'est-il venu faire chez Nethys?

"C'est une question que tout le monde se pose et à cette question-là, François Fornieri répond à chaque fois "qu'on lui a demandé de rentrer dans le conseil d'administration de Nethys". Alors qu'il est le "on"? Et bien, il reste allusif. Beaucoup évoquent ses mains invisibles ces politiques qui ont soutenu Nethys et qui à un moment, ont aussi subsidiées les projets industriels de François Fournieri, avec succès d'ailleurs, puisque François Fornieri est surnommé "l'homme qui valait un milliard" ou le Marc Coucke liégeois. Quant à savoir s' il a bien fait de rentrer dans Nethys, et bien vous connaissez la réponse: Bien sûr que non, mais peut-être une fois qu'il a fait partie de ce conseil d'administration, a-t-il vu l'occasion de se faire encore plus d'argent en rachetant à un bon prix deux filiales de Nethys mais ça c'est une autre affaire qui n'est pas concernée par les mandats d'arrêt", explique notre experte sur la justice liégeoise, Dominique Demoulin.

Par rapport à l'affaire Nethys, qu'est-ce qui pourrait décider la Chambre du Conseil à le maintenir en détention?

"Un mandat d'arrêt ne doit être décerné qu'en cas d'absolue nécessité pour la sécurité publique, et si le fait est de nature à entraîner une peine d'un an maximum. C'est ce que dit la loi. Ici le mandat d'arrêt est justifiée par le risque de déperdition des preuves mais ça fait deux ans et demi que ces indemnités ont été décidées donc on a eu tout le temps de les cacher. Les preuves s'il y en a, ou bien par le risque de collusion entre les personnes là aussi, ça vient un peu tard. Alors quant au risque de fuite, on imagine mal que cet homme d'affaires qui a deux usines en région liégeoise et qui a investi énormément dans la région puisse quitter le pays. Que tous ceux qui ont fréquenté un peu les palais de justice savent que toutes ces raisons, et bien elles sont purement théoriques et qu'en fait, les juges souvent voient dans le mandat d'arrêt l'occasion de "marquer le coup" et quelque part d'infliger une punition préventive surtout lorsque l'on sait - et c'est le cas ici- que les affaires vont durer des années devant les tribunaux. Alors ces punitions préventives, est-ce que ça suffit? Quelques jours en prison sans doute parce qu'on voit mal comment la Chambre du Conseil pourrait maintenir ce mandat d'arrêt qui ne respecte pas tout à fait l'esprit de la loi, il faut bien le dire..."

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