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Sophie a vécu un véritable périple ce matin à cause d'un vol de câble: "Notre train était trop long pour le quai, il a déclenché les alarmes"

Ce matin, Sophie, navetteuse, devait prendre le train à la gare de Ans comme tous les jours pour se rendre au travail à Bruxelles. Mais rien ne s'est passé comme prévu à cause d'un vol de câble. La femme nous raconte l'étonnant parcours qu'elle a dû faire.

"Je suis levée depuis cinq heures du matin et je vais arriver à Bruxelles aux alentours de 10h avec la SNCB", débute Sophie via le bouton orange Alertez-nous. Il y a eu un vol de câble durant la nuit de jeudi à vendredi à proximité de la gare de Ans, ce qui a provoqué des perturbations de la circulation ferroviaire. "Résultat, impossible d'avoir des trains qui empruntent le chemin normal pour se rendre à Bruxelles car Ans est le passage obligé. La SNCB met à notre disposition des navettes de bus jusqu'à Liège-Guillemins", poursuit l'habitante de Ans dans son message envoyé à 8h44.

"A Liège-Guillemins, nous montons dans un train qui emprunte les voies de marchandises. Il passe par Kinkempois, Sclessin et remonte par Flémalle afin de rejoindre l'ancienne voie pour Bruxelles via Waremme, Landen, Tienen, Leuven et ensuite Bruxelles (...) Mais le truc c'est qu'ils dévient tous les trains pour Bruxelles et à 7h du matin il y en a plusieurs. En plus, on roule tous sur une voie, cela provoque d'énormes embouteillages", précise Sophie.

A Waremme, l'accompagnatrice de train annonce aux voyageurs que le véhicule doit s'arrêter. "Mais là, on s'arrête sur une voie, mais notre train est trop long. Toutes les voitures ne sont pas à quai et notre train déclenche les alarmes, car il bloque le système de signalisation. On est à l'arrêt et on ne peut plus avancer, car le feu est rouge. Pendant 20 minutes, nous attendons patiemment qu'un sous-chef d'Infrabel arrive afin de faire passer un feu rouge au vert. C'est une question de procédure pour la sécurité des voyageurs. Mais quand vous êtes dans la situation, c'est quand même aberrant ", ajoute-t-elle.


"Voilà tout le ridicule de la situation"

Ensuite, l'accompagnatrice de train explique aux voyageurs qu'ils doivent débarquer et monter dans un autre train, initialement en direction d'Ostende, mais dévié à cause de la situation. Sophie arrive à Bruxelles à 9h50, soit deux heures après l'heure prévue.

"Voilà tout le ridicule de la situation. Je suis désespérée. Voyager en train est une épreuve quotidienne. Tous les jours, je suis levée à 5h du matin et tous les soirs, je rentre chez moi à 18h15. Je trouve inadmissible l'attitude de la SNCB. De plus, la procédure d'indemnisation est longue et compliquée afin de décourager les voyageurs de demander un dédommagement", estime la voyageuse.


"Les dégâts sont conséquents"

"On a dépêché des équipes sur place pour les réparations. On pensait pouvoir rétablir la circulation pour l'heure de pointe matinale mais d'autres faits ont été entre-temps constatés", expliquait Frédéric Sacré, porte-parole du gestionnaire de réseau, ce vendredi matin. "Des câbles ont été coupés ailleurs. Tous n'ont pas été emportés mais les dégâts sont conséquents. Les réparations vont se prolonger en matinée. Les trains omnibus sont supprimés et remplacés par des bus. Les trains IC sont eux détournés dans la mesure du possible via Kinkempois. Les temps de parcours sont allongés de 30 minutes entre Liège et Bruxelles, dans les deux sens. Les perturbations perdureront durant l'heure de pointe du matin."

Le trafic ferroviaire a été rétabli peu après 9h.

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