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Une branche, fragilisée par la sécheresse, tombe dans le parc la Boverie et fait deux blessées: le bois a subi "un stress hydrique"

Dimanche, une branche de peuplier est tombée vers 14 h sur un stand lors de l'événement "Retrouvailles", un salon en plein air dédié aux loisirs qui se déroule dans le parc de la Boverie et réunit chaque année près de 30.000 personnes, a indiqué la police de Liège. Une dame et une adolescente ont été blessées et transportées à l'hôpital. Leurs jours ne sont toutefois pas en danger.

 

Un périmètre de sécurité a été établi le temps de l'intervention des services de secours. La branche était saine, mais la sécheresse fragilise les arbres. Les branches trop lourdes peuvent se briser de manière imprévisible. Des professionnels ont sécurisé l'arbre presque centenaire. 

"Il faut procéder à une réduction de la couronne du peuplier pour diminuer le développement latéral et le développement en hauteur et pour réduire le risque de rupture d'une nouvelle branche", explique Thomas Halfort, ingénieur forestier.

 
"Il s'agit d'un phénomène de rupture estivale de grosses branches qui peut se produire en période de vagues de chaleur sur des arbres avec des branches qui ont de longs porte-à-faux avec des orientations de tendance horizontale. En période de sécheresse, le bois subit un stress hydrique qui diminue la résistance mécanique de ses branches. Des ruptures peuvent donc se produire de manière aléatoire et imprévisible sur toutes les essences", a précisé la zone de police de Liège.



L'arbre et les branches ont été fragilisés par la sécheresse. En cas de forte chaleur le bois subit donc un stress hydrique. Il s'agit d'un manque d'eau qui le rend moins résistant.

 
 
Roland, habitant du quartier, n'est pas vraiment surpris par l'incident de dimanche. "Je passe tous les jours et tous les jours, il y a des branches qui sont cassées avec le vent. Pour le moment, c'est la sécheresse", dit-il.

Il n'y a pas de risque majeur pour les promeneurs. Ce type d'incidents est plutôt rare.

"On observe que depuis 2018 la probabilité augmente, car on a des sècheresses beaucoup plus longues et des durées de vagues de chaleur également beaucoup plus longues", précise Thomas Halfort, ingénieur forestier.

Ailleurs, dans la ville, d'autres arbres sont fragilisés et peut-être menaçants. Pour sécuriser l'espace public, les services de la gestion forestière analyseront, dans les semaines à venir, les risques causés par les branches horizontales du même type se trouvant à des endroits hautement fréquentés.       

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