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Un médecin du CHR de Huy accusé d'avoir pratiqué des euthanasies illégales, la famille d'une 10e victime potentielle porte plainte

Poursuivi pour 9 assassinats, le médecin est accusé d'avoir mis fin aux jours de malades en fin de vie, en dehors des procédures d'euthanasie. Une famille a décidé de porter plainte.

Entre 2017 et 2018, un médecin a plusieurs fois administré à des patients en fin de vie des anti-douleurs extrêmement puissants. La justice le soupçonne d'avoir abusé au moins de neuf patients et de les avoir entraînés trop vite sur le chemin de la mort.

"Ce qui est interpellant, c'est de savoir si, à un moment donné, il a été mis fin à la vie de quelqu'un conformément au cadre légal. Si nous ne sommes pas dans un cadre légal, nous sommes alors dans un assassinat", déclare Alexandre Wilmotte, avocat d'une des parties civiles.

Le médecin a été licencié en mai dernier car il ne respectait pas certaines procédures internes comme l'obligation d'être à deux lorsqu'il se penche sur le cas de ce type de patients en fin de vie.

"Il conteste totalement avoir provoqué le décès de qui que ce soit"

"Le docteur que nous défendons conteste absolument avoir entraîné la mort de qui que ce soit, déclare Maxime Toller, avocat du médecin. Simplement il a, pour des personnes qui étaient à l'agonie et dont le décès était imminent, apaisé leurs souffrances. Il les a mis en sédation, le temps que la mort vienne d'elle-même les chercher, donc il conteste totalement avoir provoqué le décès de qui que ce soit".

La sédation palliative, c'est-à-dire l'antidouleur puissant qui aide la personne à mourir, n'exige aucune déclaration. Or, on estime qu'il y en a près d'un millier par an en Belgique et, dans ces cas, la frontière entre l'euthanasie et le délit est extrêmement fine.

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