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Visé: lorsque des élèves paniqués demandent à un chauffeur du TEC de rouler moins vite, il les dépose à 4km de l'école

Les passagers d'un bus ont vécu un moment d'angoisse ce vendredi matin à Visé. Les personnes à bord, en majorité des adolescents qui se rendaient à l'école, ont demandé au chauffeur de rouler moins vite. Sur un coup de sang, le conducteur a obligé les occupants à quitter le véhicule à l'arrêt de bus le plus proche, mais celui-ci se situait à plusieurs kilomètres de l'école des élèves.

Nous avons rencontré des étudiants qui se disent choqués, voire traumatisés. Comme chaque matin de la semaine, Elise, Sébastien et des dizaines d’autres étudiants prennent le bus. Il est 7h45. Mais rapidement, les jeunes se rendent compte que quelques choses de ne va pas. "J'ai vraiment eu peur. Je me suis dit: 'S'il continue à rouler vite comme ça, ça va mal terminer. En plus on est beaucoup dans le bus'. Je paniquais un peu", confie une adolescente. "J'ai eu vraiment peur, j'ai cru que ça allait se terminer en accident, ou quelque chose de pire même", explique un autre.

Certains passagers demandent au chauffeur de ralentir. Pris de colère, il s’arrête et décide de faire descendre la cinquantaine de personnes. "Nous on était seuls à 25 minutes à pied de notre école. C'était un peu irresponsable", explique une élève. "Je comprends que le métier ne soit pas facile tous les jours, mais ce n'est pas une raison de se comporter dangereusement avec des jeunes personnes", ajoute une autre.

Abandonnés et laissés sur le trottoir, les jeunes n’ont pas le choix. Il faut marcher 4 kilomètres pour arriver au collège. Pris de panique, d’autres appellent leurs parents. "Il m'a téléphoné en panique en me disant: 'Le chauffeur roulait super vite, quand on s'est plaint il s'est arrêté et a débarqué tout le monde'", explique Sylvie, la mère d'un des jeunes passagers.

Vu la situation, certains parents ont décidé de porter plainte. L’école a déjà pris contact avec le TEC Liège-Verviers. "L'école fera une démarche aussi. Maintenant c'est vrai qu'on n'a pas un contrat direct avec les TEC. Je pense aussi que les TEC vont être attentifs. On ose espérer que c'est un dysfonctionnement ponctuel", explique Sabrina Russo, directrice du collège Saint-Hadelin.

Le chauffeur a pu être identifié. Il n’a pas respecté le règlement de travail. Il risque donc une sanction.

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