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Un espace vert d’Arlon menacé par un projet de zoning? Des activistes OCCUPENT les lieux

Une zone boisée pourrait devenir un zoning près d'Arlon. Une partie de cette zone est protégée en ce moment par une quinzaine d'activistes. Ces personnes sont sur place pour la défendre et empêcher la réalisation de travaux.

Des barricades et des barrages en bois sont visibles sur les lieux. Il y a également des tranchées, creusées dès les premiers mètres. Les Zadistes (c'est-à-dire des militants qui défendent une zone en la squattant pour s’opposer à un projet d’aménagement) ont pris possession de la Sablière à Arlon. Camille qui désire rester anonyme nous explique avoir prolongé le combat des riverains: "Ils ont lancé un appel national à défendre cet endroit et donc après avoir parlementé et envoyé des courriers, souligné l'importance biologique de la zone, il restait cette solution".

La zone de trente hectares était laissée à l'état sauvage depuis près d'un demi-siècle. La moitié du site est même répertoriée comme de grand intérêt biologique par la région wallonne. "Les espaces verts qui se trouvent autour et dans la ville d'Arlon sont grignotés par ces chantiers, donc il y a un problème d'artificialisation des sols", souligne encore Camille.

"Un problème d'artificialisation des sols"

Le terrain communal avait été vendu en 2017 à l'intercommunale Idélux. "On a actuellement sur Arlon des projets qui voient le jour un peu partout, qui se développent de manière anarchique, que ce soit des zonings, que ce soit du logement, sans qu'il y ait de schéma de développement communal. C'est depuis les années nonante que la région wallonne réclame un schéma de développement communal à Arlon, il n'y a toujours rien de fait par le politique et donc pour nous, c'est vraiment un gros souci" déplore Romain Gaudron, chef de groupe ecolo au conseil communal d'Arlon.

Depuis ce week-end, Idélux est victime de vandalisme de la part d'une minorité d'anarchistes car l'intercommunale compte y implanter un zoning dit artisanal.


Pas de travaux avant 2023

"Il y a un regard important qui est porté sur le développement durable, sur les zones naturelles, telles que celle qui est réservée ici dans le cadre de notre projet. Sur une trentaine d'hectares, plus ou moins six hectares vont être réservés à la nature" affirme Elie Deblire, le président d'Idélux.

Les premiers coups de pelle ne sont pas attendus avant 2023, raison pour laquelle les occupants ne sont pas délogés par la police. Aucune interpellation n'a encore eu lieu.

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