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Une station d'épuration végétale à Vaux-sur-Sûre: comment fonctionne-t-elle?

Une station d’épuration d’un nouveau genre a été aménagée à Vaux-sur-Sûre. Pas de réservoir en béton mais un filtre de 825m2 entièrement planté de roseaux. Il est robuste, peu énergivore et se fond parfaitement dans le paysage.

Une station d’épuration vraiment hors du commun a été mise en place à Vaux-sur-Sûre. Ici, pas d’immenses réservoirs en béton, de malaxeurs et de moteurs donnant au lieu un aspect industriel. La station d’épuration du village de Rosières mise en service il y a peu est beaucoup plus discrète et s’inscrit bien mieux dans le paysage.

La station est constituée d’un filtre de 825 m² planté de roseaux. L’eau usée provenant du village y percole et les bactéries (micro-organismes) fixées sur les racines et les graviers sur différentes couches effectuent le travail d’épuration, naturellement. Les roseaux balancés par le vent évitent quant à eux un colmatage autour des racines. L’eau sale envoyée par vagues dans le bassin percole et ressort propre. Seule une boue sèche reste en surface.

Cette nouvelle station a la capacité d’épurer les eaux usées de 550 équivalents habitants. C’est la limite.

Ce type de dispositif d’épuration convient surtout aux petites stations et offre une solution d’épuration clé en main et efficace, pour des petits villages, où de grosses installations d’assainissement collectif ne sont pas envisageables. Tout cela se fait à moindre coût par rapport à une installation classique, c’est peu énergivore et quasiment sans impact visuel. Et pas d’odeurs ni d’insectes embêtant, comme la station fonctionne au grand air et sans eau stagnante en surface.

Le coût de cette nouvelle installation est de 780 000 euros, elle nécessite peu de maintenance : un travail sur les roseaux 1 fois par an, et le curage des boues tous les 15-20 ans.

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