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Des sans-abri occupent des bâtiments du centre de Namur: "Pour moi, ce n'est pas illégal, c'est un choix de vie"

A Namur, des sans-abri occupent des bâtiments du centre-ville depuis dimanche dernier. Ils squattent ces espaces en attendant la réouverture de l'abri de nuit fermé temporairement. Des personnes plus vulnérables qui ne comprennent pourquoi certains immeubles inoccupés ne sont mis à leur disposition. Sébastien Prophète et Benoît Demaret se sont rendus sur place pour le RTL INFO 13H.

Les sans-abris occupent deux bâtiments du square Léopold. Dimanche, ils étaient cinq. "Ici c'est la pièce principale où il y a deux trois personnes qui vivent avec des chiens, comme ça on est en parfaite sécurité. Ils gèrent leurs chiens. Pour les personnes qui sont en couple, il y a deux chambres privatisées…".

La nuit dernière, ils étaient une dizaine à dormir ici. "Un peu d'eau, un peu d'électricité et un endroit sécurisé pour dormir. Ça peut vachement aider!" explique l'un d'entre eux.

Un autre affirme: "Un squat pour moi, ce n'est pas illégal. C'est juste un choix de vie, celui qui le fait bien, il peut très bien vivre comme ça, il peut très bien vivre dans son environnement, dans son quartier"

Jusqu'à présent le propriétaire des lieux ne s'est pas manifesté. Les sans-abri veulent y rester jusqu'à la réouverture de l'abri de nuit namurois, fermé pour un mois. "Il est fermé jusqu'au 20 ou 21 août, donc ici c'est une bonne solution!" estime l'un d'eux.     


Pour quitter la rue il faut lutter contre la précarité

Ces dernières semaines, certains d'entre eux se sont battus contre le règlement anti mendicité de la Ville. Pour que les mendiants quittent la rue il faut lutter contre la précarité, c'est leur message aujourd'hui. Ils regrettent que les bâtiments inoccupés ne soient pas mis à leur disposition. "Celui-ci ça fait quatre ans qu'il est inoccupé. Il va être voué à la démolition. Il y a d'autres bâtiments à Namur qui sont inoccupés depuis plus de quatre ou cinq ans" défend l'un des sans-abris.

"Il reste le droit de propriété, c'est la responsabilité de tout un chacun et du propriétaire de faire le choix de mettre son bien à disposition"

S'ils ne sont pas délogés, certains envisagent de ne pas quitter ces bâtiments, même après la réouverture de l'abri de nuit.         

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