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Fraude au Covid Safe Ticket dans les centres de vaccination: "S'ils attrapent le Covid, la prise en charge ne sera pas du tout adaptée"

Nous vous parlions, précédemment, de faux "pass sanitaires" qui circulent. D'autres types de fraudes ont aussi été signalées. Et notamment à l'intérieur même des Centres de vaccination. Des citoyens s'y présentent, se font enregistrer puis s'en vont... sans s'être fait vacciner.

A chaque fois le même scénario : les candidats à la vaccination s’enregistrent à l’accueil et rejoignent la salle de surveillance sans passer par les cabines d’injection. Les fraudeurs, rapidement débusqués, ont depuis trouvé d’autres techniques : "Autre possibilité, ce sont des gens qui soudoient tout simplement un infirmier pour attester de leur vaccination sans s’être fait vacciner", souligne Dominique Henrion, coordinateur Covid pour les médecins namurois.

En s’enregistrant, l’acte de vaccination est anticipé administrativement. En clair, pas besoin de dose pour être reconnu vacciné aux yeux de l’Etat. Pour contrer cette fraude, des vérifications supplémentaires sont menées le long du parcours.

Autre technique pour échapper au vaccin

Dans le centre de vaccination de Bouge, près de Namur, trois tentatives ont été répertoriées rien que la semaine dernière. "Au moment où on veut les vacciner, ils demandent pour sortir, pour aller aux toilettes, pour aller téléphoner… Et puis, ils ne reviennent pas en espérant qu’ils soient inscrits sans avoir reçu la dose", explique Frédéric Müller, directeur du centre de vaccination à la clinique Saint-Luc à Bouge.

Ce sont des comportements dangereux pour les fraudeurs mais aussi pour les autres personnes. "S’ils ne sont pas réellement vaccinés et qu’ils attrapent le Covid, la prise en charge ne va pas du tout être adaptée. Ensuite, au niveau du Covid Safe Ticket, des gens non-vaccinés qui vont présenter un faux Covid Safe Ticket, s’ils sont contaminés, ils vont potentiellement déclencher un cluster géant", met en garde Dominique Henrion, coordinateur Covid pour les médecins namurois.

La pratique se développe depuis l’imposition du pass sanitaire dans de nombreux lieux publics. Elle a été saisie par le parquet. Les fraudeurs seront poursuivis pour faux en informatique. Ils risquent de six mois à cinq ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 800.000 euros.

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