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La Ville de Namur interdit les mendiants cet été: "Je vous promets que je continuerai"

La ville de Namur a décidé d'interdire les mendiants sur son territoire jusque fin septembre. Une décision prise hier soir par le conseil communal. Les communes ne peuvent pas interdire purement et simplement la mendicité. C'est illégal. Mais elles trouvent des stratagèmes, comme à Namur qui prend donc cette mesure en dernière minute pour que le Conseil d'Etat ne puisse pas recaler le texte avant la fin de l'été.

Dès ce samedi et jusqu’au 30 septembre, il sera interdit de mendier dans certaines artères de Namur. Jean-Marc qui est à la rue depuis deux mois n’est pas au courant de cette décision. "Je vais avoir plus difficile pour vivre vu que j’ai perdu mon emploi et que je n’ai pas de salaire pour l’instant. J’irai dans une autre ville. Faut que je me démerde. Ou si je peux trouver un emploi pour aider quelqu’un, je ne vois pas d’inconvénient pour moi", explique-t-il au micro de Sébastien Capette pour Bel RTL. 

Frédéric, lui, ne compte pas bousculer ses habitudes: "On peut l’interdire, mais moi je vous promets que je continuerai la mendicité et dans les quartiers qui seront susceptibles d’être interdits."


"On remarque une augmentation de ce phénomène"

Cette mesure fait suite à des plaintes de citoyens, de commerçants mais aussi à des observations sur le terrain, selon Anne Barzin, bourgmestre faisant fonction de Namur. "On remarque une augmentation de ce phénomène avec l’arrivée des beaux jours. On espère bien entendu avoir un effet positif par rapport à cela et ne plus avoir ce phénomène en constante augmentation sur le territoire de la Ville de Namur", assure la bourgmestre.

Le président du CPAS, Philippe Noël, affirme de son côté que "ce règlement ne fait que déplacer le problème et d'autres solutions devraient être envisagées avant d'en arriver là". "Le règlement adopté devrait être davantage circonstancié pour cibler la mendicité dangereuse, harcelante et violente", a-t-il ajouté.

Le Conseil d’Etat pourrait encore intervenir s’il est sais par une association par exemple. La Ville argumente: elle lutte avant tout contre les réseuax organisés et non contre les personnes en difficulté.

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