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Le pyromane d'Onhaye aurait encore frappé, malgré son bracelet électronique: la justice déplace l'individu dans un lieu tenu secret (vidéo)

À Onhaye, en province de Namur, un homme est soupçonné d'avoir allumé huit incendies volontaires ces dernières semaines. Le pyromane présumé nie les faits. Lundi matin, l'appartement de son voisin a été touché par les flammes. Le jeune homme a été déplacé, sous surveillance électronique, dans un lieu tenu secret. Dans la commune, les habitants s'inquiètent.

Placé sous surveillance électronique, le suspect est-il malgré tout parvenu à bouter le feu à l’appartement de son voisin ? Les riverains s’interrogent après ce nouvel incendie volontaire survenu lundi, le huitième depuis la mi-avril. "Il faut être fou pour faire ça autant de fois, estime Rose-Marie, une habitante de Gerin. Il y a quand même beaucoup de personnes âgées, dont moi, qui n'ai plus vingt ans. Donc oui, j'ai peur".

"On pensait qu'avec le bracelet, il resterait chez lui et n'aurait plus les moyens de recommencer, dit Geneviève, habitante de Gerin. Mais bon, apparemment…"


La justice déplace le jeune homme pour le surveiller plus étroitement

De nouveaux soupçons pèsent sur le jeune homme de 19 ans. Désormais, ce n’est donc plus chez lui, mais dans un lieu tenu secret qu’il sera surveillé. La juge d’instruction n’a pas remis en cause la faveur dont il bénéfice. "C'est effectivement une détention sous surveillance électronique, cela veut dire que la personne qui est en détention ne peut pas sortir de chez elle, elle ne peut même pas aller sur la terrasse, dans son jardin, précise Charlotte Fosseur, magistrate-presse du parquet de Namur-Dinant. Elle est coincée dans son habitation si je puis dire".


Son avocat pense que d'autres personnes pourraient être à l'origine du feu

Le pyromane présumé conteste sa responsabilité dans les huit incendies. Pour son avocat, il faut explorer d’autres pistes. Et notamment les menaces que son client dit avoir subies. "Mon client a fait l'objet, il y a quelques mois, d'une agression sur le chemin de son travail, affirme Me Gilles Gruslin. Des propos auraient été tenus du style "Tu vas payer". Quelques jours après, un petit mot du même acabit a été laissé dans sa boîte aux lettres. Donc, nous souhaitons que des vérifications de cet ordre-là soient effectuées".

Sous-entendu : d’autres personnes pourraient être à l’origine de ces sinistres à répétition. Déjà inculpé pour l’incendie volontaire de la chocolaterie "Darcis" en 2016, l’individu devait être jugé fin avril. Un procès reporté en raison des nouveaux faits qui lui sont reprochés.

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