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Les protestations des sans-abri de Namur ont (presque) payé

La réunion entre les personnes sans-abri et la Ville de Namur, ce lundi, a permis d'aménager le règlement anti-mendicité pris par la Ville à la fin du mois de juin. Alors que mendier est interdit sur les axes principaux de la capitale wallonne du 1er juillet au 30 septembre, les autorités ont notamment accepté de tolérer cette pratique durant la fermeture de l'abri de nuit à Namur, soit du 22 juillet au 22 août. Le règlement reste toutefois en vigueur.

Anne Barzin, bourgmestre faisant fonction, Maxime Prévot, bourgmestre empêché, Stéphanie Scailquin, échevine de la Cohésion sociale et Philippe Noël, président du CPAS namurois ont rencontré lundi des représentants des mendiants namurois. Ces derniers ont obtenu que lors de la fermeture de l'abri de nuit, la mendicité soit tolérée. Les policiers jugeront ainsi en fonction du comportement de la personne si elle peut continuer à mendier ou non. "Il n'est pas autorisé d'entraver la circulation, de pratiquer la traite d'êtres humains ou d'être alcoolisé sur la voie publique", a expliqué à Belga Hélène Muys, attachée de cabinet de Stéphanie Scailquin.

Un soutien financier supplémentaire sera accordé aux associations de terrain qui s'occupent des besoins en hygiène des SDF et mendiants. L'accès aux douches ou aux lavoirs est normalement payant. "Pour les personnes précarisées, le fait de payer est important puisque c'est une question de dignité pour certains, même s'ils ne laissent que 50 centimes. Ce ne sera donc pas gratuit mais cette aide pourra par exemple passer par l'achat d'une nouvelle machine à laver", souligne l'attachée de Mme Scailquin.

Un groupe de travail sera mis en place d'ici la fin du mois de juillet, composé de politiciens namurois de tous bords politiques, de travailleurs sociaux mais aussi de représentants des mendiants. "Ces derniers pourront venir parler de leur expérience. Le but est qu'à la fin des trois mois (de l'interdiction, ndlr), une solution alternative soit trouvée".

Ludwig Simon, porte-parole des mendiants, "reconnait les avancées" mais souhaite l'abrogation pure et simple du règlement. Il occupe toujours la place d'Armes, dans le centre de Namur.

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