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Sainte-Marie à Namur: l'école où entendants et sourds-muets se côtoient

L’école Sainte-Marie à Namur est la seule en Belgique francophone à proposer des cours communs aux élèves traditionnels et à ceux qui sont muets ou malentendants. Un bel exemple d’intégration au moment où l’on fête le 10ème anniversaire de la reconnaissance officielle de la langue des signes en Belgique.

C’est l’heure des contes pour les élèves de 5ème et 6ème primaire. Des histoires racontées en français et en langage des signes comme tous les cours enseignés dans cette école. Ici, enfants sourds-muets et malentendants se côtoient sans distinction en classe comme à la récréation.

A l'école, Kevin Adnet, un élève malentendant en 2ème secondaire, s’exprime en langage des signes: "C’est vraiment un avantage que nous soyons des groupes mélangés. C’est important pour la communication. Je n'ai pas de problème à suivre les cours. Ce n’est que du positif". "La mixité c’est super chouette: on peut parler et signer", a ajouté Jérôme Trouillet, élève en 1ère secondaire.

"Pour les enfants, c’est une tolérance et une ouverture parce qu’ils sont ensemble depuis leurs deux ans et demi. Et donc c’est vrai que pour eux, la différence n’existe plus. La langue des signes circule dans cette école. On y retrouve des entendants comme des malentendants. Cela devient naturel", a expliqué Magaly Ghesquière, coordinatrice à l’école Sainte-Marie de Namur. 

Une école qui donne toutes ses chances

Au sein de cet établissement, une trentaine d’élèves sourds-muets suivent l’enseignement ordinaire de la maternelle au secondaire. Chaque cours est donné par deux enseignants : l’un francophone et l’autre bilingue, français et langue des signes soit un enseignement qui donnera toutes ses chances à l’enfant malentendant.

"L’objet premier est le fait que l’enfant sourd vit dans un monde ordinaire. Il vit avec des copains dans un environnement qui est le reflet de la société. Il n’y a ni disparités, ni sectarisme", a commenté Benoît Jacquemart, directeur de l’école.

Cet enseignement est officiel depuis 4 ans et le décret "immersion". Mais l’initiative a déjà été lancée, il y a une dizaine d’années grâce à l’a.s.b.l "Ecole et Surdité".

Le premier élève sourd-muet inscrit dès le départ du projet dans cette école est aujourd’hui en 4ème secondaire.

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