Accueil Actu

Vous êtes tentés par le cannabis pour soulager vos douleurs? Faites très ATTENTION

Bruno Leroy, directeur du groupe régional interdisciplinaire pour la douleur (GRID), était sur le plateau du RTL INFO 13H. Il aborde les effets thérapeutiques du cannabis.

Le docteur Bruno Leroy, porte-parole de trois associations belges de la douleur, s'est exprimé sur les effets thérapeutiques du cannabis. De plus en plus de patients sont tentés par cette plante pour soulager leurs douleurs. "De plus en plus de patients dans les centres de la douleur signalent qu'ils ont envie d'essayer le cannabis. C'est pour cela qu'on met cette mise en garde", ajoute le docteur.

Le cannabis est légalement interdit, "sauf pour les spasmes dans la sclérose en plaques", précise le directeur du groupe régional interdisciplinaire pour la douleur (GRID). Le projet de loi pour sa légalisation évoqué sous la précédente législature a inquiété Bruno Leroy, car le cannabis à usage médical est dangereux.

"La première illusion qu'il y a là-dedans, c'est de croire pouvoir traiter la douleur chronique, qui est complexe, par un seul médicament. Elle est complexe parce que, nécessairement, quand on a mal depuis longtemps, la douleur perdure, c'est épuisant. Les gens ont des problèmes au niveau psychique. Ils se sentent moins bien", explique le docteur.

"La prise en charge est nécessairement multidisciplinaire au départ. C'est pour cela qu'en Belgique, on a des centres multidisciplinaires pour prendre en charge cette douleur", détaille Bruno Leroy.

Ce dernier met en doute l'efficacité du cannabis... "La grosse étude qui a été faite montre malheureusement qu'il n'y a qu'une personne sur 24 qui est soulagée, alors qu'il y a 4 personnes sur 24 qui ont des effets secondaires", affirme-t-il.

Le porte-parole aborde également le risque de dépendance... "Le cannabis jouit d'une image 'peace and love'. On a l'impression que c'est quelque chose de positif, qu'il n'y a pas de danger mais il y a quand même une dépendance qui peut être faite et la dépendance peut être plus importante que la morphine", signale l'homme.

À lire aussi

Sélectionné pour vous