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"Waaouww 1 an pour diffuser les photos": pourquoi les avis de recherche arrivent-ils si longtemps après les faits?

"A la requête du parquet, la police nous demande de diffuser l'avis suivant": pratiquement tous les jours, des avis de recherche circulent pour retrouver des disparus ou des suspects. Parfois, les faits se sont produits il y a plusieurs mois, voire plusieurs années. Pourquoi cela-prend-t-il autant de temps?

Tout comme les autres médias, nous diffusons régulièrement des avis de recherche sur RTLinfo.be. La police fédérale en publie environ 300 par an, via son site internet et depuis quelques années en vidéo sur Youtube et sur son compte Twitter. Ces avis concernent des disparitions, ou des suspects à identifier. Souvent, ils surviennent plusieurs mois après les faits. Lorsque nous les diffusons sur notre site, nous constatons systématiquement vos réactions étonnées: "Waaouww 1 an pour diffuser les photos! Ils ont eu le temps de changer de look, même de déménager", s’offusque Sandrine sur notre page Facebook. "Bravo la police ou la Justice. Près d'un an après les faits, cela s'appelle plus fort que du Roquefort...", exprime Jerry.

Pas une initiative de la police

Rassurez-vous, il ne s’agit pas d'une négligence de la part de la police. La publication de ces avis ne s'effectue pas à la légère: ceux-ci font partie de toute une enquête judiciaire, il s’agit d’ailleurs d'un outil d’enquête parmi d’autres. Ils n’émanent pas d’une initiative de la police mais d’une demande d’un parquet ou d’un juge d’instruction. "Ce sont eux qui prennent la décision de savoir si on envoie un avis de recherche et quand", nous explique Tine Hollevoet, la porte-parole de la police fédérale.

"Le juge peut estimer qu'il faut le faire tout de suite"

Il arrive que des avis soient publiés plusieurs mois après les faits, si on arrive à un point mort dans l’enquête. D’autres fois, c’est très rapide: "Le juge peut estimer, si c’est une disparition très inquiétante d’un mineur, par exemple, qu’il faut le faire tout de suite", ajoute la porte-parole. Il arrive aussi que dans certaines affaires, l’enquête nécessite une certaine discrétion, et que la publication d’un avis de recherche puisse, par exemple, perturber son bon déroulement.

Ces avis permettent de résoudre 1 dossier sur 3

D'après le site de la police fédérale," un dossier diffusé sur trois trouve une résolution grâce au témoignage d’un téléspectateur ou d’un lecteur". Des résultats qui pourraient s'améliorer encore grâce aux publications des forces de l'ordre sur les réseaux sociaux, qui connaissent un succès grandissant. 

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