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Coronavirus en Belgique: "Quand les toilettes sont fermées, vous faites comment?"

Petit à petit, la Belgique se déconfine. Majoritairement habitués à "rester chez nous" durant des semaines, nous retournons au travail, dans les commerces, nous prenons l’air. Une femme, qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous, et qui préfère rester anonyme, nous a exposé un cas de figure qui se présente alors qu'autour de nous tout reste encore à moitié fermé… du moins tant que les établissements horeca ne rouvrent pas leurs portes au public.

"Pour les femmes, c’est compliqué"

Cette ingénieure dans le secteur de l’énergie travaille sur le terrain, avec son équipe, pour assurer la maintenance dans des tunnels. Durant le confinement, elle est moins intervenue sur site, mais cela lui arrive tout de même encore de temps à autre. Dans ces moments-là, les journées sont longues. Et déjà habituellement, cela pose problème en cas de besoin pressant. D'autant plus lorsqu'on est une femme, ce qui est rare dans son secteur, de son propre constat: "On fait de la maintenance en sous-terrain, ou le long des voies, on fait des kilomètres et des kilomètres et il n’y a pas de facilités. Les hommes peuvent aller dans la forêt… mais pour les femmes, c’est compliqué. Surtout une fois par mois [lors de la période des règles, ndlr]", nous explique-t-elle.

"Heureusement ce n'est pas la mauvaise période"

Habituellement, elle plie bagage et part à la recherche de toilettes. "Avant on pouvait aller dans les cafés, maintenant c'est compliqué". Mieux vaut donc prévoir son coup. "Ça m’est arrivé d’arrêter mon intervention sur site parce que je devais vite trouver un endroit. Ça m’est arrivé d’aller dans les buissons. Heureusement ce n'est pas la mauvaise période. Il y avait tous mes collègues autour, il ne faut pas être pudique". 

Pour le cas particulier de notre ingénieure, le problème est lié au manque de facilités sur le terrain et cette période de confinement ne fait que l'accentuer. C'est aux sociétés publiques et privées, individuellement, d'intervenir pour offrir des lieux permettant aux femmes qui viennent y travailler d'assurer leurs besoins sanitaires en toute intimité. "Il y a des périodes du mois plus difficiles pour les femmes et face à cette question la société ne propose aucune solution. Au 21ème siècle c’est scandaleux".

Et si vous trouvez des toilettes...

Pour ceux et celles qui ont la chance de trouver un siège accueillant, il reste un petit conseil, donné récemment par Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral coronavirus: rabattre la planche des toilettes avant de tirer la chasse. "Le virus peut aussi se trouver dans le tube digestif et donc au niveau des excréments. Au moment où on tire la chasse, on a un effet de bouillonnement qui peut éventuellement le mettre en suspension", a-t-il expliqué.

Autre conseil, bien évidemment: se laver les mains après ce moment...

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