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Il compare politique et dopage dans le sport: les athlètes sont sanctionnés, pas les politiciens qui "dopent" leur campagne! (vidéo)

Un citoyen nous a proposé, via le bouton orange Alertez-nous, cette réflexion publiée ce jeudi 6 octobre sur Youtube. Intitulée "Dopage et politique", cette pensée met en parallèle la façon dont on considère le dopage dans le sport et celle dont on traite les hommes politiques qui "dopent" leur campagne avec de fausses promesses.

L'homme qui s'adresse à la caméra prend en exemple d'une part Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France, exclu de toute compétition après les révélations sur sa fraude, et d'autre part Nigel Farage, le leader des partisans du Brexit (le mouvement "Leave"), qui a reconnu une heure à peine après sa victoire qu'un argument qu'il avait avancé pour convaincre la population n'était pas vrai. La réflexion est à écouter au bas de cet article. Nous avons retranscrit la première partie. Cet homme a vu le film "The Program" du réalisateur Stephen Frears consacré à la carrière de Lance Armstrong. C'est ce qui a déclenché sa réflexion.

"Le film était intéressant car il montrait les techniques utilisées par le cycliste américain pour cacher son dopage. Dans le film, on voit donc un sportif qui prend la décision de se doper pour battre ses adversaires. C'est ça le sujet.

Après avoir vu ce film-là, quelques jours après j'ai repensé au Brexit.

Ce qu'on a vu pendant la campagne du Brexit, c'est notamment ce bus des partisans du Brexit qui annonçait sur sa carrosserie que le Brexit permettrait 350 millions de livres Sterling (388 millions d'euros) supplémentaires qui serviraient à financer le NHS, le système de sécurité sociale anglais, chaque semaine. Cet argent-là, on ne le donne plus à l'Union européenne mais chaque semaine, on le donnera à la sécurité sociale anglaise.

Evidemment, tous les indécis, quand ils ont vu ça... C'était un argument de poids. De dire qu'on va donner toutes les semaines 350 millions. Ca faite 1 milliard 400 millions tous les mois. Du coup, plein de gens ont voté pour le Brexit.

Le lendemain de l'élection, Nigel Farage annonce: "On ne le fera pas" (voir la vidéo où Nigel Farage admet la chose).

Un sportif qui prend la décision de se doper, il met sa santé en danger, après il y a le déshonneur pour lui, sa famille, ses amis. Mais en politique, c'est l'avenir de millions de personnes qui est en jeu.

Dans le sport, il existe ce qu'on appelle l'Agence Mondiale Anti-dopage. Des contrôles sont effectués dans toutes les compétitions de par le monde, comme ça l'a été pour Lance Armstrong bien sûr. Et Lance Armstrong était dopé. Il y a eu des sanctions. Il a été banni de toute compétition à vie. Il a perdu tous ses prix.

MAIS en politique, AUCUN sanction. Le lendemain du vote du Brexit, Nigel Farage le dit: "On ne pourra pas le faire". Mais aucune sanction.

Quand les gens étaient en colère, Nigel Farage a dit: "C'est la démocratie, il faut la respecter".

Cela nous dit deux choses:

- Ce que ces gens-là pensent de la démocratie, ça nous montre à quel niveau il la situe. Ces gens-là n'ont aucun respect de la démocratie.

- La 2e chose, c'est le respect qu'ils ont des citoyens, ces citoyens qui ont fait leur devoir, ont été voter pour quelque chose en quoi ils croyaient. Parce que, 350 millions de livres sterling à la sécurité sociale anglaise, c'est sûr, c'est un argument de poids. Avec ça, là oui, je vote pour le Brexit. Et au final, en fait non, on le fera pas. Mais, aucune sanction.

Si on l'accepte pas dans le sport, pourquoi on l'accepte en politique.

C'est comme ça que j'ai eu cette idée.

Nigel Farage a eu cet argument de poids pour doper sa campagne, c'est évident. Pour battre ses adversaires comme dans le sport. Et tu te dis, c'est pas normal. Dans le sport, on l'accepte pas.

Dès lors, les gens sont déçus, ils n'ont plus confiance dans la politique car il n'y a aucune sanction. Du coup, ils ne votent plus ou votent pour l'extrême-droite.

En sport, on est très sévère avec les gens qui se sont dopés mais en politique, on est très clément, on laisse faire.

Et du coup, on en arrive à l'Agence Mondiale de la Démocratie, une agence qui régulerait et contrôlerait toutes les élections. Tel candidat a fait telle et telle promesse? S'il a gagné, on regarde s'il va le faire. S'il ne le fait pas, le vote est annulé et le candidat est banni à vie de toutes élections.

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