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Justine, privée de cours en 5ème secondaire, appelle Simonet à l'aide

Les élèves de l'athénée royal de Rochefort ont entamé une grève au finish pour réclamer le départ de la préfète Eliane Baurin. Justine, élève en 5ème année, les soutient. Mais ce qu'elle voudrait surtout, c'est que le calme revienne afin de poursuivre sa scolarité. Elle a donc écrit à la ministre Simonet.

Justine est élève en 5ème secondaire à l'athénée royal de Rochefort. Depuis mardi, elle ne sait plus suivre sa scolarité normalement car un mouvement de grève au finish, initié par 300 élèves, paralyse l'établissement scolaire. Un mouvement soutenu par les professeurs. Au niveau syndical, un préavis de grève a été déposé pour le 28 février prochain afin de s'assurer que les mesures d'accompagnement promises seront bien appliquées.

Si Justine partage la peur de ses camarades et de leurs professeurs de pâtir du retour de la préfète, dont les méthodes autoritaires et la façon de gérer l'école ont été montrés du doigt il y a un an, elle ne veut pas que la grève se fasse au détriment de sa scolarité. Elle a donc décidé d'écrire à Marie-Dominique Simonet, Ministre de l'Enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles, pour lui réclamer "un enseignement de qualité, dans un contexte serein". Elle nous a fait parvenir ce courrier via notre page Alertez-nous.

Voici sa lettre:

"Madame la Ministre,
 
Je vous envoie cette lettre en tant que l'une des très rares élèves qui n'ont pas fait grève à l'Athénée royal de Rochefort.
 
En effet, bien que soutenant de tout cœur l'action de mes camarades, je considère que mon éducation passe avant tout.
 
Par ce courrier, en personne raisonnable, je réclame ce à quoi j'ai droit : un enseignement de qualité, dans un contexte serein.
 
Hélas, il est évident, Madame la Ministre que ceci n'est plus possible à l'Athénée de Rochefort. Les choses sont allées trop loin entre Madame Baurin, d'une part, et les enseignants et les élèves, d'autre part. Les relations ne reviendront jamais cordiales ici, avec ou sans médiateur ou comité d'accompagnement. Pas besoin d'être un adulte pour le comprendre.
 
Je remplis mon contrat, Madame la Ministre. Envers et contre tous, je me présente à chaque cours. Dans le contexte actuel, ce n'est pas facile. Mais j'ai conscience que mon avenir se joue sur les bancs de cette école.
 
C'est donc droite dans mes bottes que je viens vers vous : s'il vous plaît, trouvez une solution pour que Madame Baurin soit transférée ailleurs. Je n'ai rien contre elle personnellement, mais il en va de son épanouissement et du nôtre.
 
Bien sûr, le droit est de son côté. Bien sûr, sa présence ici est une décision de droit. Pourtant, ne peut-on faire une exception pour nous laisser vivre au quotidien une relation sereine avec le préfet qui a su gagner notre estime et notre respect ? Cet aspect-là des choses n'est-il pas important également ?
 
Je suis peut-être naïve encore, et cependant, au fond de moi, je sais que nous le méritons, mes condisciples et moi. J'espère que mon message sera lu, compris et écouté.
 
Je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l'assurance de ma considération distinguée.
 
Justine
Elève de 5ème année
 
 
P.S. : merci à ma maman qui m'a donné un coup de main pour rédiger ce courrier "

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