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Ugo, un rital triste: "Liège Ville ardente s'est éteinte"

Ugo est triste. Il ne reconnait plus sa ville adorée, la cité ardente. Il se rappelle avec émotion sa jeunesse dans les rues de la ville au milieu des années 50-60. Aujourd'hui, Liège a changé en mal, selon lui. Il déplore les travaux sans fin, un centre qui se vide au de ses commerces et donc de sa vie, au détriment de la périphérie. N'hésitez pas à réagir via notre espace Réactions au bas de cet article.

Le message de Ugo: "Liège Ville ardente s’est éteinte, elle n'est plus (qu’un Etap Hotel !)"

"Notre ville se meurt, j’y suis né 10 ans après la grande guerre, rue de la Goffe près de la halle aux viandes, chez Moro au deuxième étage. Papa en était fier, autant que de ses apparitions à la fête du quartier déguisé en Don Camilo. J’en garde fièrement les photos.

J’y ai habité 6 ans, je connaissais chaque coin et recoin de notre quartier, de la citadelle, terrain de nos jeux, ainsi qu’une myriade de promenades .

Ensuite j’ai habité rue Léopold, au 24, là ou notre Simenon est né. Les boutiques, la place St Lambert, la rue Neuvice, tout respirait de monde. Les vitrines de Noël du Grand Bazar étaient attendues avec impatience l’année entière ! Le Bon Marché, le Sarma, le Phare, ...

La “Populaire”, café mythique où j’ai découvert le Juke-Box vidéo avec Henri Savaldor et “Mimi petite souris”, c’est là que maman allait prendre son café .

Dès 6 ans, je me retrouve à l’école primaire des garçons boulevard de la Sauvenière, quelle aventure !.

Nous allions à l’école à pied, sans nos parents. Rue du Pot d’Or, il y avait toujours une bonne âme pour veillez sur nous. Le tétragone, la gymnastique, les jeux olympiques, tout était pour nous !

L’école des filles rue de la Casquette, et la réjouissance de les rencontrer au 30 juin lors de la fête au théâtre Royal, lors de la remise des prix et récitations de nos poèmes en Wallon. Fiers nous étions.

Quelles aventures, tous les jours plus heureux que le jour précédant, nous nous réjouissions d’aller à l’école, une passion. Les professeurs ? Nos Dieux ! ,Pas une parole n’a été perdue. Que de respect, de joies, d’aides, d’entraides, de camaraderies, depuis bientôt 55 ans. Vous imaginez des amis depuis 55 ans ? Oufti !

La ville grouillais de toute part, les paveurs de rue travaillaient toutes l’année, le Tram nous emmenait d’Herstal à Flémalle, avec maman et papa, les trolleybus ne polluaient pas !

Sur la place St Lambert, vous jetiez une boîte d'allumettes et jamais elle ne retombait, il y a avait tant de monde, et aussi de joie, de peines, d’entraides.

La politesse, le respect des autres, le respect de la hiérarchie, jamais nous n’aurions oser défier ou contredire nos professeurs et parents !

La rue cathédrale ? Un bijou ! Des commerces à n’en plus finir, de la joie, des fêtes tout le temps. La rue Neuvice, l’èglise St Catherine et la Meuse, fleuve de vie.

Les quais ils étaient super géants, on s’y promenait tout le temps depuis les Guillemins jusqu’à Coronmeuse. Et les feux d’artifices au palais des congrès : une merveille.

Liège appartenait à ses habitants !

Maintenant Liège est à louer, plus de vie. Les rues du centre sont toutes à louer. Des travaux qui durent plus que la construction des pyramides, la villes est exsangue. Plus d’habitants dans le centre, tout n’est que ruines, désolation, les travaux deviennent fauteurs de troubles, la place St Lambert jamais finie, toujours en travaux depuis de trop longues années, la rue Neuvice plus vide que vide. Plus de vie !

Seuls demeurent et poussent comme des champignons les hôtels .

Pour qui et pourquoi , puisqu’il n’y plus rien à voir à Liège. Toutes nos enseignes, tous nos commerces sont en périphérie !

Liège est l'agglomération de 250.000 habitants qui à le plus de centres commerciaux dans sa périphérie en Europe !

Les pavés, mon Dieu, nos paveurs se retournent dans leurs tombes  jamais ils ne tiennent plus de 2 mois !

Un Rital triste, Ugo"

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