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"À 30 cm près, c'était sur leur tête et ils étaient tués": Véronique est sous le choc après la chute d'un arbre sur la voiture de son fils à Chaudfontaine

C'est une maman encore sous le choc qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. La vie de Véronique aurait pu basculer la nuit du 21 au 22 juillet dernier. Alors qu'ils rentraient en voiture à leur domicile à Chaudfontaine, son fils Jordan et sa belle-fille ont été percutés dans la côte d'Embourg par un arbre venu tout droit du bas-côté de la route. "Il est tombé juste sur leur capot", explique la mère de famille. "À 30 cm près, c'était sur leur tête et ils étaient tués, tous les deux. Je considère que j'ai une chance inouïe que mon fils unique soit toujours en vie."

"L'arbre est venu arracher mon capot"

Jordan est encore très marqué au moment où il nous raconte l'accident. Il date pourtant déjà de plus d'une semaine quand nous le contactons. "Ça s'est déroulé sur la voie des Ardennes à Chaudfontaine à 0h21 précisément", explique l'homme de 30 ans. "C'est une route que je prends tous les jours pour rentrer à mon domicile. Le lieu de l'accident est d'ailleurs à 400 mètres de chez moi."

Cette nuit-là, Jordan montait tranquillement quand il a vu l'arbre tomber depuis un talus. "J'ai freiné au maximum mais l'arbre est venu arracher mon capot, qui s'est écrasé sur le pare-brise", décrit-il. "L'arbre a ricoché sur le toit avant de terminer sa route 10 mètres plus bas. Forcément, les airbags sont sortis et la voiture s'est arrêtée, complètement sinistrée."

La première chose à laquelle le jeune homme pense, c'est de sortir sa femme de la voiture. Par miracle, ils sont tous les deux indemnes. L'appel d'urgence que possède son véhicule de marque BMW s'est directement déclenché et c'est ainsi que Jordan a pu appeler les secours. "Policiers, pompiers et ambulanciers, ils sont arrivés dans un temps record", dit-il. "Je remercie d'ailleurs tous les intervenants qui ont été d'une grande gentillesse avec nous."

"Faut-il attendre un mort pour régler ce problème?"

Une grosse frayeur mais finalement aucun dégât humain. Mais si Jordan et sa maman nous ont contactés, c'est avant tout pour faire passer un message concernant cette voie des Ardennes qu'ils considèrent comme très dangereuse, avec ces talus boisés des deux cotés. "Si je n'avais pas eu une voiture moderne, nous serions morts ma femme et moi", soupire le jeune homme. "Sur cette même route, j'ai déjà vu un petit rocher percuter ma voiture. Mes amis me disent même quand ils viennent me voir qu'ils roulent au milieu de la route de peur d'être percutés.

Financièrement, c'est également un coup dur. "Mon nouveau véhicule est détruit et je ne vais même pas récupérer ma taxe de mise un circulation. Qui va payer tout ça?", soupire-t-il.

Véronique va dans le sens de son fils. "Il y a déjà eu de nombreux accidents dans cette côte d'Embourg", dit-elle. "Que faut-il attendre pour qu'on règle ce problème de sécurité? Un mort? Eh bien, on en a presque eu deux cette nuit-là!"

Ce que Jordan souhaite notamment, c'est un élagage des arbres. "Ça fait des années que je passe par là et je n'ai jamais vu quelqu'un travailler sur les bas-cotés", regrette-t-il.

Nous prenons ça au sérieux

Nous avons contacté Dominique Verlaine, l'échevin de la Mobilité et de l'Aménagement du territoire de Chaudfontaine. Pour lui, il n'y a pas une fréquence d'accidents plus importante sur cette route. "Mais ça peut arriver en effet, le risque zéro n'existe pas", reconnaît-il. "Cependant, nous n'avons pas des statistiques énormes concernant les accidents sur la voie des Ardennes. Ce n'est pas un point noir à ce niveau."

Concernant l'élagage des nombreux arbres présents sur cette route, l'échevin affirme que lorsqu'il s'agit de parcelle communale, ce travail est fait régulièrement. Mais un autre problème se pose. Selon l'élu, l'arbre qui a causé l'accident de Jordan venait d'un talus privé. Il est donc de la responsabilité du propriétaire de sécuriser son terrain et il suppose qu'il y aura donc un contact entre les assurances des deux parties. "De temps en temps, nous écrivons aux propriétaires afin qu'ils vérifient l'état des arbres et pour qu'ils prennent des mesures nécessaires s'il y a danger", dit l'échevin. "Nous allons le refaire ici. C'est un problème que nous prenons au sérieux.

Un choc psychologique

Jordan et sa femme sont en tout cas encore assez loin de pouvoir tourner la page. Ils ont vécu un véritable traumatisme qui perturbe encore leur quotidien aujourd'hui. "Depuis cette fameuse nuit, nous avons énormément de mal à dormir", dit-il. "Je me réveille dès que j'entends un craquement d'arbre et je me refais la scène. Et comme de mon balcon je vois le lieu de l'accident, c'est encore plus compliqué. Il me faudra du temps pour m'en remettre."

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