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"Ils ont ouvert le trottoir juste devant ma grille": incapable de sortir sa voiture, Fabienne a été coincée chez elle pendant deux jours

Les conséquences ne sont "pas dramatiques", de l'aveu même de cette habitante de Dave de 52 ans, qui ne travaille plus. Mais elle fustige le manque de communication: "pas de courrier, pas d'ouvrier qui sonne pour qu'on sorte la voiture". Proximus nous a cependant affirmé que Fabienne avait été prévenue des travaux à deux reprises.

C'est une bien désagréable mésaventure qui a touché Fabienne cette semaine. Cette habitante de Dave, au sud de Namur, a été coincée chez elle durant près de deux jours. "De qui se moque-t-on ?", nous a écrit cette dame de 52 ans via le bouton orange Alertez-nous.

Son problème est assez incongru. "Le 4 septembre au matin, des travaux ont eu lieu devant chez moi. Je n'ai pas de fenêtre à l'avant, donc je n'ai pas vu que des ouvriers de chez Proximus étaient occupés. Quand je m'en suis rendu compte, le trou était déjà fait: ils ont ouvert le trottoir juste devant ma grille".

Conséquence fâcheuse: "On est coincé, mon compagnon et moi. On ne sait pas sortir la voiture. Les grilles s'ouvrent vers l'intérieur, mais il est impossible de mettre la voiture suffisamment de biais pour passer à côté des travaux".

Ils avaient dit à 15h

"La première équipe, celle qui a fait le trou, a eu terminé vers 11h. Une autre équipe est intervenue peu après pour réparer le câblage", a appris Fabienne, qui surveillait l'avancement des travaux.

Elle a rapidement téléphoné au service clientèle de l'opérateur, qui a tenté de la rassurer par téléphone. "Ils m'ont dit qu'une équipe viendrait à 15h au plus tard pour reboucher le trou", mais plus personne n'est venu.

Des conséquences "pas dramatiques"

Fabienne, veuve, ne travaille plus. Elle reconnait que "les conséquences ne sont pas dramatiques", mais tout de même fâcheuses.

"J'aurais du aller chercher mon petit-fils à Eghezée. Et de plus, mon compagnon et moi souffrons des genoux, on voulait aller chez le médecin".

"Ils auraient pu prévenir"

Outre le délai non respecté, Fabienne en veut surtout à Proximus pour son manque de communication.

"Les ouvriers n'ont pas sonné chez moi avant de commencer le matin, or la voiture était déjà au même endroit, ils la voyaient bien. Je n'ai pas reçu de courrier non plus, on ne m'a rien dit. C'est bête, on aurait pu sortir la voiture".

Proximus: "La personne a été prévenue deux fois"

Nous avons contacté l'opérateur pour en savoir plus. "Il s'agit d'une réparation, et non de travaux planifiés. Ce n'est donc pas programmable et dans ce cas, nos hommes cherchent la panne puis creusent quand ils l'ont trouvée", nous a expliqué le porte-parole de Proximus.

La procédure envers les riverains est normalement la suivante: "Un 'info-chantier' avec des explications et un numéro de téléphone est normalement mis dans la boîte aux lettres" au moment des travaux. Mais "pas dans ce cas-ci, car la cliente a été prévenue verbalement par le jointeur la veille du début des travaux, puis par le digueur le matin-même", d'après les informations obtenues en interne par le porte-parole. Une version différente de celle de Fabienne, donc.

Enfin, au moment de quitter le chantier mardi, les ouvriers de Proximus auraient "vérifié qu'il y avait au moins deux mètres pour que la voiture puisse passer", ce que conteste Fabienne. La photo ne permet pas de juger clairement, et l'opérateur admet "qu'il y a pu y avoir une erreur d'estimation".

Au moment de publier cet article, nous apprenions que le trou avait été rebouché le 5 septembre en soirée.

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