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"Je ne veux pas avoir à demander un pass sanitaire pour servir des frites"

En vigueur depuis le 15 octobre à Bruxelles, le Covid Safe Ticket (CST) entrera en vigueur en Wallonie le 1er novembre prochain et ne plait pas à Damien, gérant d’un snack depuis plus de dix ans à la Louvière. La présentation du pass sanitaire pour entrer dans un bar, un restaurant ou encore un lieu culturel dans nos régions n'est pas une première en Europe et dans le monde. De nombreux autres pays l'appliquent déjà depuis un bon bout de temps. Mais Damien "trouve cela complètement déplacé de la part de nos autorités" nous a-t-il écrit via la bouton orange Alertez-nous. "Pendant la crise du Covid, on a pu continuer à tourner, en faisant énormément de vente à emporter ou de livraison. Mais ça nous a juste gardé la tête hors de l’eau", dit-il. Le chiffre d'affaires atteints pendant la pandémie étaient, certes, relativement bons, mais de nombreux frais sont venus se greffer aux factures habituelles : "Il a fallu payer le salaire des livreurs, et faire beaucoup de publicité, et tout cela coûte très, très cher. Depuis juillet dernier, on ne reçoit plus aucune aide. La T.V.A. n’est plus limitée à 6% pour aider le secteur alors qu’on avait promis de nous aider jusqu’au bout. On ne tient pas les promesses qu’on nous a faites", estime-t-il.

Avec une vingtaine de couverts en intérieur, Damien craint désormais de perdre une importante partie de sa clientèle à cause du CST, alors même que la reprise n'est pas extraordinaire selon le patron de snack : "Ce que l’on observe aujourd’hui, c’est une baisse énorme du chiffre d’affaires en livraison. Et ça ne veut pas du tout dire que les livraisons perdues sont égales à un retour des clients en salle." Il craint aussi des situations tendues avec certains clients : "Le pass sanitaire ne va clairement pas aider. Quand on voit des personnes qui sortent en boîte en falsifiant leur pass pour rentrer, pour moi, ça n’a absolument aucun sens de venir embêter l’Horeca. On va devoir refuser de la clientèle, donc en plus de toutes ces difficultés, on va se retrouver en conflit permanent avec les clients."

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