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Anne verse un acompte de 600€ pour acheter un border collie: le chiot est mort au milieu de la transaction, 6 mois plus tard elle n'a toujours pas été remboursée

Le chiot devait faire la joie des filles d'Anne, mais il n'a jamais pu rejoindre cette famille. Anne attend toujours le remboursement de l'acompte qu'elle a payé.

Anne (noms d’emprunt pour garantir l’anonymat) a voulu acheter un chiot via une annonce publiée sur le site chiens-chats.be. Elle s’est décidée pour un border collie, a signé un contrat de réservation et payé un acompte de 600 euros. Le chiot a eu un grave problème de santé au milieu de la transaction, a raconté la vendeuse, Claire. Cette dernière a proposé de rembourser l'acompte, ce qu’a accepté Anne. Mais l'acompte ne lui a pas été reversé. "Je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles", déplore Anne via notre bouton orange Alertez-nous.

Un chiot qui avait fait "craquer" la fille d'Anne

Avec son besoin constant d’être en mouvement, le border collie était la race qui semblait convenir le mieux. Car Anne souhaitait que sa fille de 13 ans, passionnée d’athlétisme, puisse courir en compagnie de l’animal. Autre critère retenu par cette mère de famille : une femelle, pour "son instinct protecteur", explique-t-elle. Sur le site chiens-chats.be, une seule annonce répondait à ces attentes, celle de Claire, de Kain, près de Tournai.

Au mois de mai 2021, Anne s’est rendue sur place avec sa fille pour voir l’animal. "Ma fille a directement craqué pour le chiot, elle a fait des vidéos avec le chiot et elle a pris des photos qu'elle avait déjà encadrées dans sa chambre", raconte-t-elle. Après cette visite concluante, Anne a signé un contrat de réservation avec la propriétaire de l’animal. Elle a versé l’acompte demandé : 600 euros, sur un prix total de 1200 euros.

Anne est toujours en attente du reversement de l'acompte

"Le chiot aura été primo-vacciné", peut-on lire notamment dans le contrat de réservation. C’est justement cette vaccination qui, selon Claire, aurait ensuite provoqué "une forte allergie" à l’animal et "endommagé son cœur". Claire en a informé Anne par SMS fin juin, la veille du jour où elle devait venir récupérer le chien. "Si les dégâts sont trop importants, ce sera sûrement opération et traitement à vie", mettait en garde la Kainoise, qui proposait de rembourser l’acompte.

Dans les faits, le remboursement de la somme n’a pas été effectué. Anne a tenté de contacter la vendeuse à plusieurs reprises, sans succès. Elle s’est même adressée à la famille de Claire via Facebook. Claire lui a finalement téléphoné mi-juillet pour la rassurer, lui expliquant qu’elle attendait l'intervention de son assurance. Mais 6 mois plus tard, toujours rien.

Cette histoire m’est complétement sortie de la tête

Entre temps, Anne a dû faire face à un événement autrement plus grave — la mort de son père des suites du Covid-19 — qui lui ont fait perdre de vue ce problème. "Je vous avoue qu’après elle [Anne, Ndlr] ne m’a plus recontactée et cette histoire m’est complétement sortie de la tête", nous confie Claire. "Je vais m’occuper de ça", assure-t-elle. Finalement, le chiot en question est décédé à cause de "problèmes de cœur", précise-t-elle.

Chiens-chats.be décline toute responsabilité

En vue de récupérer ses 600 euros, Anne s’est adressée au site internet chiens-chats.be. Philippe Dohet responsable du site, nous indique ne pas être habilité à intervenir dans ce genre de litige. "Notre mission est de vérifier la conformité des annonces à la législation en vigueur. Chaque annonce (et ses modifications ultérieures) est vérifiée par nos services", explique-t-il néanmoins.

Que faire pour éviter ce genre de mésaventure ?

"Il est toujours préférable de limiter au maximum le montant de l’acompte versé", indique Nico Lepoutre, de Test-Achats. Selon Jean-Philippe Ducart, également de Tests-Achats, il faut limiter le montant de l’acompte à 30% maximum du montant total.

Si le remboursement n’est pas effectué par l'éleveur, Nico Lepoutre conseille de :
1. informer le service du bien-être animal et à demander que ce service lui retire son agrément;
2. s’adresser au juge de paix pour obtenir le remboursement de l’acompte versé.

Remboursée ou non, Anne gardera probablement un souvenir amer de cette expérience : "Mes filles ont été très tristes, tout était prêt à la maison pour recevoir le chiot dont elles rêvaient". Elle a finalement acheté un autre chiot bordel collie à un élevage. 

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