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Un chien "arrache" la patte de Baloo et blesse au cou Florent, son maître: un an et demi plus tard, toujours aucune indemnité

En avril 2020, Florent et son chien Baloo ont été violemment attaqués, lors de leur promenade quotidienne, par un autre chien en liberté qui s’était échappé. Baloo, un petit Shiba Inu, a dû être amputé de la patte et son maître a été mordu au niveau du cou. Depuis cet incident, Florent s’est lancé dans toutes les démarches possibles et inimaginables pour obtenir gain de cause. Un an et demi plus tard, rien n’a bougé… C’est ce qui l’a amené à pousser le bouton orange Alertez-nous.

Après des mois de démarches qui n’ont rien donné, Florent a décidé de pousser le bouton orange Alertez-nous de RTL INFO. En avril 2020, son chien Baloo s’est violemment fait attaquer par un autre chien à quelques rues de chez lui, à Perwez. C’est lors de sa balade quotidienne que le chien de Florent a frôlé la mort. "Mon chien était tenu en laisse. Nous avons été attaqués par le chien d’un habitant qui s’était échappé de son jardin, à quelques rues de chez moi. Un croisé Staff ou dans ce style. Celui-ci a arraché la patte avant droite de mon chien et m’a blessé au cou lorsque j’ai enfin pu le dégager et le mettre en sécurité au-dessus de ma tête", nous raconte Florent.


© RTL INFO 

Les images sont impressionnantes. Baloo, un Shiba Inu d’environ 10 kg, a eu les os de la patte brisés et les muscles, vaisseaux et nerfs sectionnés. "Mon chien est amputé de ce qu’il restait de son épaule et handicapé à vie, dit-il. Sans compter tous les soucis qui en découlent : dislocation du bassin, hernie discale, luxation de la rotule et donc séances d’ostéopathie à vie…"

Je pense qu'il est inutile d'expliquer que cela laisse des séquelles psychologiques...

Suite à cette attaque, Florent a entamé toutes les démarches nécessaires pour obtenir gain de cause auprès des propriétaires de l’autre chien : plainte auprès de la police, déclaration auprès de sa compagnie d’assurance… et surtout remboursement pour les nombreux frais de vétérinaire déboursés. Sans parler du traumatisme psychologique vécu par notre interlocuteur lors de cet incident. "Avoir son chien qui se fait arracher la patte vivant devant soi, puis le porter et sentir sa patte inerte et qui ne pend plus que par un bout de chair, qui tape sur votre propre bras. Avoir son sang et son urine qui vous ruisselle dessus pendant que vous le portez au-dessus de votre tête, le tout dans les pires hurlements que vous pouvez imaginer. Je pense qu'il est inutile d'expliquer que cela laisse des séquelles psychologiques...", nous dit-il, avec beaucoup d’émotions.


 © RTL INFO

Mais plus d’un an et demi après les faits, rien ne semble bouger. "Malgré plusieurs témoins directs, ainsi que des photos et même certaines déclarations écrites des propriétaires de l’autre chien, les assurances n’ont pas pu s’arranger. L’affaire est portée au tribunal, nous indique Florent. Les propriétaires ont décidé, après plusieurs mois, de tout nier en bloc. Ils ont mis près de six mois pour enfin donner leur version à l’assurance. Et leur version finale est que c’est mon chien qui m’a attaqué au cou et c’est moi qui lui ai arraché la patte... Le tout avec mon chien qui n’était soi-disant pas en laisse."

Au tribunal de Nivelles en février 2022

Comme le recommande une avocate spécialisée en droit de la responsabilité civile, la meilleure chose à faire est de prendre contact avec un avocat. "L’avocat doit attaquer en justice soit l’assurance des propriétaires du chien, soit les propriétaires directement. Ou bien les deux", souligne Isabelle Matagne.  

C’est précisément ce qu’a fait Florent. L’affaire sera traitée au tribunal de Nivelles à la fin du mois de février 2022. Mais en attendant, cet habitant de Perwez souhaite que des mesures soient prises contre ce chien qu’il juge dangereux. Chaque fois qu’il doit promener Baloo, c’est la peur au ventre qu’il arpente les rues de son village, à l’affût du moindre bruit pouvant être un autre animal. "On doit y aller à deux pour envoyer un ‘éclaireur’ à chaque tournant, dit-il. Mais malgré la situation, je ne veux pas spécialement que l’autre chien soit euthanasié. Je veux juste qu’il soit retiré de ce foyer, de ce quartier, et qu’il soit rééduqué et replacé ailleurs."

Ce chien n’est pas dangereux

Le chien a été suivi par des spécialistes

Florent et sa compagne ont sollicité l’intervention de Sans Collier. C’est aussi ce qu’ont réclamé les autorités communales et policières de l’entité. "L’inspecteur qui a suivi le dossier confirme, après analyses poussées avec des experts, que ce chien n’est pas dangereux", informe Jordan Godfriaux, bourgmestre de Perwez. 

Le chien en question a en effet été vu par des spécialistes en comportement animal ainsi que par l’ASBL Sans Collier, d’où le chien venait initialement. Mais, pour l’heure, le rapport rendu se montre rassurant quant à l’état mental de l’animal. "Si les analyses demandées par la zone de police démontrent qu’il y a un risque pour la population, on peut et on doit aller jusqu’à l’euthanasie. Mais ce n’est pas le cas ici", poursuit le maïeur. 

A ce stade, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la sécurité des citoyens

Si le moindre soupçon venait à se présenter, Jordan Godfriaux est formel : des décisions seraient prises. "La zone de police reste attentive à ce qui pourrait se passer avec ce chien mais aussi avec d’autres animaux. Elle a fait son enquête avec les experts mais aussi à travers le voisinage. A ce stade, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la sécurité des citoyens", rassure-t-il.

Nous avions demandé à consulter le rapport remis par les experts et à obtenir une interview de la cheffe de corps en fonction au moment des faits. Etant donné le côté privé de l’affaire, elle n’a hélas pas souhaité s’exprimer, ni dévoiler "publiquement" ce rapport.

De son côté, Florent nous affirme ne jamais avoir obtenu de retour de la part du bourgmestre ou de la zone de police. Il n'était d'ailleurs même au courant des conclusions du rapport, nous dit-il. "Malgré plusieurs relances auprès de la police comme du bourgmestre, je n'ai jamais été informé de cela. Car ces différentes autorités ne répondent simplement à aucune de mes sollicitations/questions depuis plus d'un an. Silence radio total", conclut-il.


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