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Aurore est abonnée à un parking de Namur mais ne peut y entrer car il affiche COMPLET: "Un stress pas possible"

Aurore travaille dans le centre de Namur. Comme de nombreuses personnes dans son cas, elle a pris un abonnement annuel dans un parking relais. Le hic, c'est qu'à partir d'une certaine heure, celui-ci affiche complet. "C'est malhonnête et cela empoisonne la vie de nombreux travailleurs", dénonce-t-elle.

Comme de nombreuses villes du pays, Namur a dû innover pour désengorger la circulation dans le centre-ville. Depuis 2011, elle a ainsi été la première ville belge à proposer des parkings relais. Un système original qui permet de laisser sa voiture "aux portes de la ville" avant de prendre une navette qui vous emmène au centre. Pour les travailleurs, l'abonnement annuel est de 110€, transport vers le centre compris. Pour les riverains, c'est 120€, uniquement pour le stationnement. Enfin, pour les utilisateurs occasionnels, c'est 2€ par jour en semaine, et gratuit pour les accompagnants.

Deux parkings existent maintenant depuis plusieurs années: celui de "Namur Expo", d'une capacité de 450 places, et celui de la plaine Saint-Nicolas, d'une capacité de 280 places.

Aurore, enseignante dans le centre de Namur, est abonnée au parking de la plaine Saint-Nicolas depuis 2011. Du mardi au vendredi, elle débute sa journée de travail aux premières heures de la matinée. Le lundi, par contre, elle ne commence qu'à midi. Et là, c'est une autre paire de manches. "Je suis abonnée, mais je me vois refuser l'accès au parking car il est complet. On me dit d'aller me garer ailleurs, et de payer bien sûr, alors que je paie déjà mon abonnement", s'insurge-t-elle via notre bouton orange Alertez-nous. "C'est un stress pas possible. L'école où je travaille se situe près du piétonnier. C'est impossible de se garer là-bas", déplore-t-elle.


"On est un peu pris en otages par la technique"

"Ce n'est effectivement pas normal et on travaille pour que cela n'arrive plus à l'avenir. Le problème vient des nouvelles barrières mises en place à l'entrée, en partenariat avec la SRWT (Société Régionale Wallonne des Transports)", nous a confié Patricia Grandchamps, échevin de la Mobilité à Namur. "Avant on pouvait cadenasser nos entrées et, à partir d'un certain nombre, on empêchait les usagers occasionnels d'entrer pour donner la priorité à nos abonnés. Maintenant, on ne sait plus le faire", a-t-elle ajouté, précisant par ailleurs que tout était mis en oeuvre pour que cette option soit à nouveau possible. "Mais la situation décrite reste rare", tient-elle à souligner.

Mais Aurore, et d'autres collègues qui se retrouvent parfois dans la même situation, redoutent qu'il existe un autre souci. Car il arrive fréquemment qu'il y ait encore des places libres, alors que le parking affiche "complet". "Cela arrive souvent", dénonce-t-elle. "Parfois je le signale même à la personne qui se trouve à l'entrée, mais il ne veut rien entendre. A croire qu'il y a de la malhonnêteté et qu'ils veulent faire rentrer de l'argent venant des usagers occasionnels en envoyant les abonnés ailleurs".

"Non, il y a 6 places réservées aux handicapés ou personnes à mobilité réduite. Et même si elles sont libres, on bloque l'accès au parking une fois que les 274 autres places sont prises", précise l'échevin pour éclaircir cette énigme des "places libres", avant de répéter que, pour l'heure, "on est un peu pris en otages par la technique, mais on fera le nécessaire pour régler ce souci et satisfaire tous les abonnés".


Trois autres parkings relais en cours d'édification

Parallèlement, d'autres projets sont menés par la ville de Namur pour faciliter la vie des travailleurs et riverains. Trois autres parkings relais sont ainsi en cours de construction. "Un à Bouge, un à Erpent, et un à Belgrade. Soit trois importants points d'entrée dans la ville", annonce l'échevin. Par ailleurs, l'équipe en place travaille aussi sur le concept "Parking malin", où une quarantaine d'endroits ouverts gratuitement au stationnement ont été repérés pour soulager la pression en journée.

"Il y a ainsi des parkings de halls sportifs, de l'esplanade de la citadelle, ou autres. Tous sont proches du centre ou connectés via un bus, un train, ou à une dizaine de minutes à pieds", a conclu l'échevin Patricia Grandchamps.

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