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Cette mère de famille est en colère: "Sur 11 stations-services, aucune n'a du diesel, j'ai dû rentrer bredouille"

La pénurie de carburant dans les pompes à essence est difficile à mesurer. Des approvisionnements ont lieu, mais de manière ponctuelle et irrégulière. Dans la région de Montigny-le-Tilleul, mercredi soir, il n'y avait plus une goutte de diesel, ce qui a compliqué la vie d'une mère de famille ayant choisi de témoigner. "Je me suis rendu dans onze stations et je n'ai pu faire le plein nulle part", affirme-t-elle.

Même si les conséquences sont difficiles à mesurer avec précision, les blocages des grands dépôts de carburants engendrent bien des soucis pour de nombreuses familles wallonnes. Dans certaines régions, c'est la galère pour faire le plein. "J’habite Montigny-le-Tilleul je me suis rendue vers 17h30 dans toutes les stations de ma ville", nous a écrit un témoin anonyme mercredi en fin de soirée, via le bouton orange Alertez-nous. Elle n'y a pas trouvé la moindre goutte de diesel. Elle a donc décidé d'aller voir ailleurs. "J'ai été à Gozée, Thuin, Lobbes, Anderlues et Fontaine-l’Évêque où j’ai dû me résoudre à rentrer bredouille. En tout, 11 stations et sur les 11, aucune n’avait du diesel... Et je dois conduire mon fils à l’école et aller travailler demain !", affirme cette mère de famille. Pour rappel, les gilets jaunes organisent des blocages afin de dénoncer la hausse du prix du carburant. 

 
Cette mère de famille "comprend" les gilets jaune, mais subit les conséquences du mouvement de plein fouet

La situation est visiblement assez confuse quant à l'état des stations-services en Wallonie. Malgré les nombreux blocages des grands dépôts de carburant (notamment à Feluy, Sclessin et Wandre), des camions parviennent à entrer et sortir régulièrement. Des approvisionnements peuvent donc avoir lieu, mais difficile de savoir si toutes les stations-service, si tous les livreurs de mazout, ont des stocks suffisants. La situation évolue heure après heure, nuit après nuit. Pour certaines personnes, il est difficile de s'organiser. "Je gagne confortablement ma vie, mais je suis seule avec deux enfants à charge et je dois choisir parfois, je ne peux pas ne pas calculer parce que le salaire fond comme neige au soleil. Je comprends le ras-le-bol des citoyens pour avoir le même ressentiment mais si faire ce que les gilets jaunes font avait une seule chance d’aboutir à une mesure qui permette aux citoyens de vivre mieux, j’en serais", explique-t-elle.

Son ressentiment profond, actuellement, est celui de nombreux Wallons: "Je suis en colère que mes droits et ma liberté soient bafoués".

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