Accueil Actu

Aïcha veut rendre hommage à ceux qui ont sauvé son fils: "Mesdames et messieurs les ambulanciers, vous êtes des héros"

Une intervention de routine pour une équipe d'ambulanciers. La pire journée de sa vie pour une maman. Aïcha (prénom d'emprunt car elle souhaite garder l'anonymat) a eu très peur, le mercredi 6 décembre, quand on lui a dit que son bébé avait fait un malaise. Maintenant que tout va bien, elle veut absolument remercier ses anges gardiens.

"Nous avons énormément de chance d’avoir ce genre de personnes autour de nous. Malgré tout ce qu’ils doivent voir en une journée, ils ne nous font ressentir ni leur fatigue, ni leur stress. Mesdames et messieurs les ambulanciers, vous êtes des héros". Cette déclaration d’amour est signée Aïcha (prénom d'emprunt car elle souhaite garder l'anonymat), via le bouton orange Alertez-nous. Une jeune maman bruxelloise qui, la semaine dernière, est passée par toutes les émotions possibles. La peur quand elle a appris que son bébé faisait un malaise. Le soulagement quand elle a découvert le professionnalisme de ceux qui s’en occupaient.


Une quinte de toux puis la panique

Mercredi 6 décembre. Une fête de Saint-Nicolas qu'Aïcha (prénom d'emprunt car elle souhaite garder l'anonymat) n’est pas prête d’oublier. La jeune femme est au travail, ses parents s’occupent de son bébé. Le petit a 9 mois, il est pris d’une quinte de toux. Une quinte qui ne s’arrête pas. L’enfant perd connaissance. Dans la maison des grands-parents, c’est la panique. Ils appellent une ambulance, au plus vite.

Aïcha est prévenue. Elle rentre du bureau en quatrième vitesse. "Sur le chemin, j’étais en pleurs, se souvient-elle. Je ne savais pas vraiment ce qui était en train de se passer. On m’a juste dit que mon bébé avait perdu connaissance et qu’ils avaient appelé les secours". Les secours, c’est l’équipe d’intervention de l’hôpital militaire. Six minutes après l’appel passé par les grands-parents, deux véhicules sont là. "Pour nous, c’était une mission comme une autre, explique l’un des infirmiers. Il y avait une équipe SMUR et une ambulance. Mais c’est vrai que c’est toujours un peu spécial quand un bébé est impliqué".

Dès le premier contact, les infirmiers font tout pour apaiser Aïcha. Avec succès. "J’étais à peine arrivée à la porte que deux ambulanciers m’ont dit ‘ne vous inquiétez pas madame, votre bébé va bien’. Je ne l’avais pas encore vu mais je savais qu’il était hors de danger. Vous n’imaginez pas à quel point ça m’a rassurée". Et quand elle passe la porte de l’appartement de ses parents, la jeune maman s’apprête à de nouveau fondre en larmes, submergée par l’émotion.


"C'est mon petit bébé, c'est le seul que j'ai"

"Quand je suis entrée, j’ai vu que mon bébé était dans les bras du médecin et qu’il était réactif. Ils étaient en train de lui mettre l’aérosol en lui caressant les cheveux. L’ambulancier qui le tenait lui faisait des doudouces. Il lui parlait comme si c’était son propre enfant. J’ai fondu en larmes. C’est mon petit bébé, c’est le seul que j’ai… Ils étaient tellement gentils avec lui", se rappelle-t-elle.

En plus des gestes médicaux posés par l’équipe d’intervention, Aïcha tenait également à souligner leur humanité. "Il y avait mes parents et mes quatre sœurs. Ils ont réussi à calmer tout le monde, à nous déstresser avec des petits mots sympas. Ils nous ont apporté des masques pour l’aérosol en les faisant passer pour des cadeaux de Saint-Nicolas".

Quand on interroge directement l’infirmier sur ce professionnalisme, il n’y voit rien de particulier. "C’est notre boulot après tout. On ne doit pas seulement s’occuper du bébé malade mais aussi de tous ceux qui se trouvent autour de nous. Prendre quelques minutes pour s’asseoir et pour parler avec les gens, ça peut changer beaucoup. On n’a pas toujours le temps de le faire, malheureusement".


La bienveillance, également dans l'ambulance

Aïcha, son bébé et les infirmiers partent alors pour l’hôpital. "Une fois de plus, dans l’ambulance, ils ont été parfaits" tient à préciser notre témoin. Un des infirmiers a des enfants, lui aussi. Pendant tout le trajet, il a continué de déstresser Aïcha. "Il m’expliquait que son petit garçon était souvent pris par les bronches et qu’avec un petit coup d’aérosol, ça passait. Que c’était la période et que tous les enfants étaient malades".

En arrivant à l’hôpital, avant de laisser la mère et son fils voir un médecin, l’équipe d’intervention a encore un geste : "au moment de la séparation, ils ont fait encore un câlin à mon bébé. Puis ils m’ont frotté l’épaule en me disant que tout irait bien. Ça n’a l’air de rien, mais ça m’a vraiment fait plaisir" explique Aïcha. Le bébé est resté quelques jours à l'hôpital. Il est aujourd'hui rentré chez lui. "Tout va bien, il doit juste faire encore un peu d'aérosol, rien de grave" précise la maman.


Si Aïcha a décidé, une petite semaine après les faits, d’appuyer sur le bouton orange Alertez-nous, ce n’est pas par hasard. "Je voudrais que les gens se rendent compte de la chance qu’on a d’avoir des gens comme ça autour de nous. Je sais que ce n’est pas facile pour eux. Qu’ils sont appelés sur des accidents, qu’ils voient des choses affreuses toute la journée. Et malgré cela, ils ont le sourire. Ils prennent le temps pour nous. Ils ont été adorables".


"Je ne pourrai jamais les remercier assez pour ce qu'ils ont fait"

Ces compliments font chaud au cœur de ceux qui sont intervenus, évidemment. "Ça fait toujours plaisir quand on apprécie votre travail. Il faut dire que là, c’était une famille très aimable et très correcte. Je crois qu’ils ont eu très peur donc ils étaient contents qu’on soit là. Ce n’est pas toujours le cas mais on essaye toujours de faire de notre mieux".

Avant de clôturer cette histoire, de la ranger avec les aventures-qui-se-terminent-bien, Aïcha a encore une petite chose à faire. "Je veux leur envoyer des chocolats. Je ne pourrai jamais les remercier assez pour ce qu’ils ont fait". Espérons que cet article apportera aussi sa petite pierre à l’édifice.

À la une

Sélectionné pour vous