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Claire se plaint du PEB à Bruxelles: voici la riposte du certificateur

Il y a 6 jours, nous publions dans cette même rubrique le témoignage de Claire qui s'insurgeait contre la chèrté, au regard de son contenu rudimentaire, du certificat énergétique PEB, désormais obligatoire à Bruxelles, qu'elle a dû payer 358 euros. Aujourd'hui, l'auteur du certificat nous écrit et justifie en détails son travail.

Claire, comme de nombreuses autres personnes, avait critiqué le certificat énergétique PEB, désormais d'application à Bruxelles. La visite d'un certificateur agréé dans son appartement avait été suivie d'un document de quelques pages qu'elle jugeait pour le moins superficiel en regard de son prix, 358 euros. Elle s'en était expliquée dans une lettre que nous avions publiée et qui fut largement commentée. Aujourd'hui, le certificateur nous écrit à son tour pour défendre, en détails, son travail.

Bonjour Madame Claire,
Je suis le Certificateur PEB qui à fait la certification de votre appartement. J'ai demandé un droit de réponse à RTLinfo.be

Pour que chacun comprenne cet article, je donne les caractéristiques de cet appartement ainsi que les circonstances de la visite :
- année de construction : 2002
- surface (surface brute PEB) : 139 m²
(la valeur peut être éloignée de ce que vous considérez comme surface habitable car le calcul est complexe : toutes surfaces dont la hauteur sous plafond est inferieure à 2,10 mètres sont retirées, certain espace ne sont pas pris en compte…).
- volume (volume protégé) : 476,16 m³
- situation : dernier étage (comble)
- nombre de façades : 4
- forme générale de l'appartement: (pyramide tronquée) avec lucarnes.
- date de la visite : 22 septembre 2011.
- date de l'envoi du certificat : 2 novembre 2011 (délais dû au paiement tardif du certificat)

Après un contact par téléphone, il est décidé d'un rendez-vous avec un Monsieur (peut être le mari de Madame Claire).

Madame Claire n'était pas présente lors que mon passage, et je ne l'ai jamais rencontrée. Nous avons eu une conversation au téléphone d'environ 7 minutes le 3 novembre 2011. J’ai pris connaissance de cet article en visitant le site RTLInfo.

J'ai décidé pour être le plus efficace possible de répondre à votre article point par point :

Madame Claire:
"Ma plainte concernant le certificat PEB obligatoire: CERTIBRU." Je reçois ce jour mon certificat de performance énergétique qui m’a coûté 358.00€. Après avoir eu Mr T (mon Certificateur PEB) en ligne, je me pose quand même de nombreuses questions."

Réponse du Certificateur :
Je vous ai effectivement parlé au téléphone, et j'ai répondu à plusieurs de vos questions reprises ici. Sachez que j'étais à ce moment là dans les transports en commun, que la communication n'était pas très bonne, et que je n'avais pas votre dossier en tête, vu que la visite de votre appartement a été effectuée le 22 septembre 2011, que je l'ai encodé dans les jours suivants, mais que vous ne me l'avez payé que le 2 novembre 2011. Il ne vous a donc été envoyé qu'après réception de votre paiement. Il est assez normal qu'un mois et 40 certificats plus tard je n'ai plus toutes les informations concernant votre appartement en tête.

Madame Claire :
"Je reçois un rapport en français de 7 pages (idem en néerlandais) qui ne font que reprendre de banales généralités connues de tous depuis de très nombreuses années. Dans les années 70 ces sujets étaient déjà à la mode. "

Réponse du Certificateur :
Comme je vous l'ai expliqué au téléphone, les informations indiquées sur le certificat PEB ne sont pas écrites par le certificateur lui-même mais par le programme informatique qui les déduit des mesures et informations encodées par le certificateur.
Le but d'un certificat PEB est de fournir des informations standardisées, claires, et compréhensibles de tous. En procédant de cette manière, Bruxelles Environnement s'assure que la qualité des informations et leur pertinence soient les plus justes possibles.
Les informations sur les premières pages du certificat concernent uniquement votre habitation. Elles sont spécialement dédiées à votre bien, et sont propres à chaque certificat.
Les informations sur la dernière page concernent effectivement des recommandations générales pour économiser l'énergie. Cette rubrique s'appelle d'ailleurs : "Conseils pour une utilisation rationnelle de l'énergie". Ces conseils sont par exemple : "Optez pour des ampoules fluocompactes". Ces informations sont effectivement largement diffusées dans les médias.

Madame Claire :
"La page 1 m’apprend donc que mon appartement se situe en classe F et qu’il émet « beaucoup » de CO2 par m². Tout ceci sur une demi-page utile et sans explications."

Réponse du Certificateur :
La page deux, est l'explication de la page une. Il est vrai que le détail du calcul n'est pas repris sur le certificat. Le certificat se doit d'être concis, c'est pour cela qu'une classe énergétique à été mise en place. Les 3 informations principales sont donc la classe énergétique, l'indice énergétique et la consommation théorique de CO2 de votre appartement.
En soit un seul certificat PEB peut être effectivement difficile à appréhender, mais comme indiqué sur la deuxième page : "Il a pour but d’informer et de sensibiliser les acheteurs ou locataires potentiels de la qualité énergétique de l’habitation certifiée."
Le certificat PEB est donc un outil de comparaison. Lorsqu'un candidat acheteur ou loueur visite un bien, et demande à voir le certificat il peut le comparer avec les autres certificats des biens déjà visités. Le certificat PEB est un critère supplémentaire dans la prise de décision de l'acheteur ou du futur locataire, comme l'est la situation géographique, ou les mètres carrés de l'appartement.

Madame Claire :
"Je rappelle que Mr T a fait son évaluation sans demander aucun document (isolation, qualité du vitrage, factures énergétiques, …) et, selon ses dires d’aujourd’hui, d’une « façon totalement théorique »."

Réponse du Certificateur :
J'ai bien évidement demandé des informations au monsieur présent lors de ma visite, et qui semblait être le propriétaire des lieux (je rappelé que Madame Claire n'était pas présente).
Lorsque que j'ai demandé des factures d'entrepreneur ou d'achat de matériaux concernant l'isolation, les vitrages, ou la chaudière, le monsieur m'a expliqué que la construction avait été faite par un promoteur immobilier, et qu'il ne possédait pas de factures (ce qui est normal). J'ai donc demandé à voir le cahier des charges de la construction. Le monsieur m'a dit ne pas le posséder, mais m'a informé qu'il pourrait me transmettre une série de photos concernant l'isolation. C'est ce qu'il a fait. Malgré l'impossibilité d'évaluer l'épaisseur de l'isolation utilisée j'ai pu quand même encoder la présence d'isolant dans le certificat.
Pourquoi les certificateurs PEB ne demande pas de facture de gaz, de mazout ou d'électricité ? Pourquoi est ce que l'évaluation est théorique ?

C'est très simple, si l'évaluation était basée sur la réalité de votre consommation, comment est-ce qu'un acheteur potentiel pourrait comparer deux habitations entre elles ?
Votre appartement fait 139m², mais aimez vous qu'il y fasse 19 degrés en hiver ou plutôt 22 degrés ? Y habitez-vous seule, ou alors y logez-vous une famille de quatre personnes ?
Comme alors évaluer la consommation d'énergie ? En divisant la consommation par le nombre d'habitant ? Pourquoi pas…
Dans votre cas, vous utilisez le gaz comme moyen de production pour votre chauffage. Mais avez-vous un compteur séparé et une chaudière séparée pour votre production d'eau chaude sanitaire ? Prenez-vous plutôt une douche par semaine, ou deux bains par jour ? Personne ne peut le savoir. Votre gaz vous sert aussi à cuisiner. Mangez-vous trois repas par jour à la maison ? Mangez-vous tous les jours chez des amis ? Personne ne peut le savoir.
Par contre si la consommation est théorique, c'est-à-dire qu'elle est basée sur le rendement de votre chaudière comparé à l'ensemble des surfaces de déperdition de votre habitation, on peut évaluer votre consommation, sans entrer dans le détail de votre vie quotidienne.
Et comme tous les certificateurs se basent sur les mêmes informations, avec les mêmes méthodes de calcul, alors la comparaison est possible.

Madame Claire :
"Il me fait savoir que F est un bon score... que la ligne de « Performance énergétique moyenne de la région Bruxelles-Capitale (se situant entre D et E) est également tout à fait théorique car "cela ne représente pas la réalité des constatations faites sur le terrain"."

Réponse du Certificateur :
Oui, contenu de la disposition de votre appartement (sous toiture), la surface comparée au volume, le nombre de façades (quatre), l'année de construction, le score de F est un bon score.
Les appartements de dernier étage partent avec le handicap d'avoir la surface de la toiture comme surface de déperdition (c'est encore plus vrai dans votre cas, car l'appartement tout entier est situé dans la toiture de l'immeuble).
L'appartement situé en dessous du vôtre a surement une classe énergétique plus favorable, car seuls ses murs extérieurs sont une surface de déperdition. Le protocole PEB considère en effet que tous les murs, plancher, plafond en contact avec une autre habitation ne sont pas des surface de déperdition.
Oui sur la base des certificats que j'ai déjà réalisés, et sur le retour d'expérience de mes collègues certificateurs, je trouve que cette moyenne est haute. Il y a par contre un autre critère à prendre en compte : Les habitations récentes qui répondent aux normes actuelles ne sont pas forcement déjà mises en vente par leur propriétaire. De plus les habitations récentes sont certifiées par les architectes en charge de leur construction, et ne sont donc pas directement certifiées pas des certificateur PEB résidentiels. Il est donc possible qu'en prenant l'ensemble des habitations anciennes et récentes, la moyenne se situe au niveau annoncé. Je pense que sur ce sujet une demande d'information auprès de l'IBGE-BIM (Bruxelles Environnement) est nécessaire, car ils ont une vue d'ensemble plus adéquate.

Madame Claire :
"Quant aux émissions de CO2, "c’est également théorique puisque cette valeur ne repose pas sur la consommation réelle d’énergie mais qu’elle est donnée par l’ordinateur" – je devrais mettre Ordinateur."

Réponse du Certificateur :
J'ai déjà répondu un peu plus haut à cette partie.

Madame Claire :
"Plus interpellant encore, les recommandations (que l’on retrouve en ordre utile (recommandations 1, 2 et 3) à partir de la page 3 et suivantes) :
- Placer des vannes thermostatiques : OK, il n’y en a pas partout
- Placer un pare soleil à l’extérieur des fenêtres : je fais savoir, encore une fois ce jour, à Mr T que mes vitrages sont anti-solaires, sur quoi, il me répond que ne sont pris en compte que les volets extérieurs pouvant être commandés de l’intérieur.
- Isoler les murs extérieurs : nous avons un penthouse qui est totalement en toiture (sans murs) sur quoi il me répond que « pour l’Ordinateur c’est un très mauvais critère puisqu’il y a 4 faces de déperdition de chaleur et que l’Ordinateur ne permet pas de signaler autre chose que ce qu’Il demande».
Je me permets alors de demander la justification de ce « classement » : réponse : « c’est l’Ordinateur qui calcule tout sur base des éléments qui je fournis »."

Réponse du Certificateur :
Vous avez raison, même si il manque une vanne thermostatique, le certificat indique : "Placer des vannes thermostatiques". Il est fait de même avec le simple vitrage, même si une seule fenêtre est équipée de simple vitrage. C'est souvent le cas pour les portes d'entrées des maisons. Je suis d'accord que la formulation est maladroite, et qu'il devrait y avoir distinction entre : pas de vannes thermostatiques du tout, et seulement une manquante.
Peut être que cela sera amélioré dans les futures versions des certificats. Pour avoir discuté du sujet avec un membre de Bruxelles Environnement, le problème est connu. Pour le moment je conseille au vendeur d'expliquer et de montrer dans l'habitation la réalité des faits.
Concernant les vitrages antisolaires, Je vous ai répondu cela, mais je n'avais pas bien compris votre question par téléphone. Il y a effectivement d'autre système de protection solaire qui sont pris en compte. La protection solaire intégrée en fait partie. Je n'ai pas constaté la présence de commande permettant le contrôle de l'opacité de vos vitrages. Si cette protection solaire et intégrée et automatique, il est impossible de la détecter à l'oeil nu. Le monsieur présent sur place ne m'a pas fait état d'une protection active particulière, et ne m'a transmis aucun document concernant cette protection.
Si une telle protection est effectivement en place, et si vous avez des preuves d'installation pouvant en attester, nous pouvons demander une révision du certificat PEB pour pouvoir les intégrer.
Pour les murs extérieurs : Effectivement votre appartement est entièrement situé en toitures.
Est considéré comme mur, toutes surfaces verticales. C'est par exemple le cas dans votre appartement car la pente du toit ne rejoint pas systématiquement le plancher. Il y a une partie verticale d'environ 80 cm qui entre en jonction entre la pente du toit et le plancher de l'appartement. Il y aussi des murs extérieurs au niveau des lucarnes (chien assis). Vous avez 6 lucarnes reparties sur les 4 façades de l'appartement, dont une lucarne inversée (rentrante).
Pour plus de précision, ces murs ont été encodés avec le même U que celui du toit, puisque les photos que vous m'avez fournies montrent bien que 100 % des surfaces de l'appartement sont isolées. Même si cette isolation est présente, elle est considérée par le protocole de la PEB comme insuffisante au regard des normes de construction actuelles. C'est pour cela que cette information est indiquée sur le certificat. Encore une fois il serait surement judicieux que le certificat fasse la distinction entre l'absence totale d'isolation et la nécessité de renforcer cette isolation dans le but d'atteindre les normes de construction actuelles.
Pour être précis : La valeur U donne une information sur la performance d'isolation d'un élément de construction (mur, toit, plancher, porte, fenêtre...) Elle indique la quantité de chaleur qui passe en une seconde à travers une surface de 1 m² lorsqu'il y a une différence de température de 1°C entre l'intérieur et l'extérieur. L'unité de la valeur U se donne en watts par mètre carré et Kelvin: W/(m².K) Plus la valeur U est petite, meilleure est l'isolation thermique et moins l'élément laisse perdre la chaleur. La valeur U d'une couche isolante dépend de la conductivité thermique ? (lambda) du matériau et de son épaisseur : U = lambda / épaisseur

Madame Claire :
"Mes questions : quelle est la valeur des éléments qui sont fournis à l’Ordinateur, puisqu’ils ne se basent sur aucun document concret, et quelle est la valeur du programme informatique (qui semble être contesté par Mr T lui-même) ?"

Réponse du Certificateur :
Nous nous sommes mal compris. Je ne conteste pas le protocole n'y la façon dont le programme informatique calcule le résultat des certifications PEB. Je suis en revanche à l'écoute et compatissant vis-à-vis de mes clients, et des résultats de leur Certificat. Je suis toujours content de pouvoir délivrer un certificat avec un bon score, et je suis toujours déçu de devoir annoncer un mauvais score à un client. Je prends toujours le temps d'expliquer lors de ma visite le contenu d'un certificat. Le problème dans votre cas c'est que l'on n'a pas pu en parler durant ma visite, et que donc, je comprends que de recevoir ce certificat de but en blanc ne vous a pas fait plaisir.
Rien n'est parfait, et tout peut toujours être amélioré Le protocole de la PEB en fait partie. Le plus important dans le cadre de la certification PEB est que tous les certificats sont mesurés, encodés, et validés de la même façon. Donc peut importe les règles établies, si ces règles s'appliquent à toutes les habitations certifiées.

Madame Claire :
"Et de m’étonner du prix demandé pour un vulgaire recueil de recommandations générales : 358.00 € pour des informations que n’importe qui peut retrouver très facilement sur internet (et que de toute façon tout le monde connait déjà)."

Réponse du Certificateur :
Je pense que j'ai déjà abordé le point concernant les recommandations figurant sur le certificat.
Concernant le prix.
Il est donc de 358 Euros TVA comprise pour un appartement de 139m² en toiture, avec 4 façades de déperdition.
Si vous retirez la TVA : 358 euros - 62,13 euros (TVA à 21 pourcent) il reste donc 295,87 euros.
Je suis resté un peu plus de deux heures sur place pour les mesures.
Il y a environ une heure de transport, et j'ai passé environ 2h30 à calculer et encoder le certificat.
Il y a donc : 2h + 1h + 2h30 = 5h30 de travail. Ce qui correspond à 53€ / heure (Brute). Sur ce montant reste les frais de transport d'électricité, de bureautique, d'assurance, de comptabilité, etc. Reste donc environ 15 euros de l'heure travaillée. (Un indépendant en vacances = zéro rentré d'argent. Pas de treizième mois, etc.). Ce montant me parait juste, et en accord avec le marché.

Madame Claire :
"Il n’y a rien dans ce rapport qui me soit personnel : les conseils sont généraux et l’évaluation est faite de manière théorique.
Aucun élément ne reprend une quelconque réalité constatée sur place, et si tel devait être le cas, je demande à recevoir au plus vite ces informations. Je veux savoir quels critères ont été pris en compte, dans quelles pièces, avec quelle connaissance de ce qui est constaté.
Je demande aussi de recevoir par retour de courrier quelle est la philosophie qui sous-tend « la manoeuvre », quelle est votre manière de travailler et les JUSTES conclusions qu’on peut retenir du torchon que j’ai reçu."

Réponse du Certificateur :
Je pense avoir déjà répondu à ces questions. La question politique de la certification PEB est à voir avec les autorités compétentes. Si vous souhaitez une information plus détaillée un audit PEB serait à envisager.
Concertant le "torchon". Si vous avec reçu un document abimé, merci de prendre contact avec moi pour que je puisse procéder à l'échange. Si par contre c'est une formule générale pour décrire votre certificat PEB, j'en suis bien désolé, vu que mon travail est en tout point conforme.

Madame Claire :
"Par ailleurs, sans être pointilleuse, je me pose quand même pas mal de questions aussi sur la manière de pratiquer : un « jeune gamin » arrive chez vous, se déplace dans toute les pièces, va fouiner où il veut, va fumer sa clope sur la terrasse et « se casse » sans un mot d’explication. On se dit, bon, on retrouvera tout les points positifs et négatifs dans le rapport … Eh bien non !"

Réponse du Certificateur :
Nous rentrons dans la partie, "attaque personnelle", dommage car je rappelé que je ne vous ai jamais rencontrée. Pour info cela fait toujours plaisir de paraitre jeune, surtout lorsqu'on approche de la quarantaine.
Concernant mon déplacement dans votre appartement, oui j'ai besoin d'accéder à toutes les parties de l'habitation. Il est nécessaire d'ouvrir parfois les placards, pour évaluer ou contrôler une profondeur ou de vérifier la présence ou non d'un boiler. Ceci se fait toujours dans le respect de la vie privée.
Pour la clope sur la terrasse. Je suis effectivement sorti sur votre terrasse, pour mesurer les fenêtres qui s'y trouvent. Je suis peut être resté un peu plus longtemps à l'extérieur je ne m'en souviens pas, surement dans le but de peaufiner la représentation de votre appartement sur papier. En revanche, je ne fume pas, MAIS l'utilisation d'un briquet par un certificateur PEB est indispensable pour permettre de déterminer la présence de "coating" dans le vitrage des habitations visitées. Cela intrigue souvent les propriétaires, et je prends toujours le temps d'expliquer pourquoi et de montrer la méthode utilisée. Je ne souviens plus si le monsieur présent m'a vu faire, mais il a apparemment entendu le bruit caractéristique que fait un briquet quand on l'allume. Dommage qu'il ne soit pas venu me voir je lui aurais expliqué le procédé avec plaisir.

Madame Claire :
"La conclusion de Mr T: il faudrait avoir un bien qui ait moins de 3 ans pour se retrouver dans un meilleur classement, et encore.
Dois-je me réjouir de cette conclusion ?"

Réponse du Certificateur :
C'est effectivement la réalité. A moins de procéder à des rénovations sur : l'isolation, les vitrages, la chaudière, et le système de ventilation, il est difficile d'obtenir un score important (classe A, B, C). Le protocole de Bruxelles Environnement est basé sur les normes de construction actuelles.
Pour vous donner une idée, concernant l'isolation, la norme en 2000 devait être d'environ 15 cm de laine de verre, ou 5 cm de polyuréthane. La norme de construction pour les maisons, base énergie et les maisons passives doit être environ de 40 cm de laine de verre dans les toits, ou une Vingtaine de centimètres de polyuréthane.
Il y a donc une évolution considérable des normes en quelques années.

Madame Claire :
"J’estime donc qu’un montant de 358.00€ pour une demi-page d’informations non contrôlables et théoriques (selon Mr T) est totalement injustifié et j’irai même jusqu’à dire que c’est une vraie arnaque car de plus, ce rapport n’apporte rien à personne.
Il repose aussi sur une évaluation subjective du Certificateur et je suis certaine d’obtenir quasi 20 évaluations différentes en faisant appel à 20 certificateurs différents et provenant de divers organismes qui fleurissent chaque jour sur le net."

Réponse du Certificateur :
Je passe sur les questions déjà vues.
Le protocole mis en place a pour but la reproductibilité des certifications. Je pense donc que non, vous n'obtiendrez pas 20 certificats différents, si vous faites appel à 20 certificateurs.
J'espère avoir répondu à vos questions. Je suis déçu que vous m'ayez attaqué alors que j'ai fait mon travail le plus consciencieusement possible.

Je profite de cet article pour répondre à quelques commentaires laissés par les internautes :
- Il est impératif de posséder un certificat PEB lors du passage chez le notaire. C'est lui qui est en charge de vérifier sa présence, et de le signaler au cas où, à Bruxelles Environnement. Même si votre acheteur ne souhaite pas obtenir de certificat, il est impératif de faire réaliser l'expertise, sinon vous risquez de vous retrouver coincé le jour de la signature.
- La standardisation des certificats a pour but de les rendre clairs et faciles à comprendre.
Je dirais donc que oui tous les certificats se ressemblent, puisqu'il y a au final un classement de A à G, on pourrait donc dire qu'il n'y a que 8 certificats possibles ?
Premièrement, non, puisque les recommandations sont propres à ces certificats. De plus, la façon d'obtenir le résultat est toujours différente :
Si je fais : 1 + 1, ou 10 divisé par 5 ou racine carrée de 4, j'obtiens toujours 2.
Peut-on dire que c'est pareil ? Je ne le pense pas.
Dans tout les cas, il est important de ne pas prendre le certificat contre soit, ce n'est pas une note que vous avec reçue à l'école, ce n'est pas en jugement sur la valeur de votre bien. C'est juste un outil permettant de connaître l'état de votre habitation du point de vue énergétique.
Une habitation bien isolée, bien chauffée et bien ventilée, permet certes des économies d'énergie pour celui qui l'occupe, mais aussi des économies pour la collectivité. Les achats de gaz et de pétrole ont une grande influence sur la balance commerciale.
Une habitation bien isolée est plus agréable à vivre, car la chaleur est mieux repartie en hiver, l'habitation reste fraiche en été, et l'air y est plus sain.

Madame Claire, j'espère avoir répondu à vos interrogations.
N'hésitez pas à prendre contact avec moi, ou avec Bruxelles Environnement. Toutes les coordonnées sont disponibles sur les documents que je vous ai remis.
Bien à Vous.

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