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Cristina, démonstratrice Tupperware, a dû se réinventer pour sauver son business

Cristina, 51 ans, de Wavre est représentante Tupperware. A cause des restrictions liées à la pandémie du coronavirus, elle se retrouve dans l’impossibilité d’organiser des démonstrations chez ses clients. Il a donc fallu "s'adapter".

"On essaye de s’en sortir via les réseaux sociaux, mais ce n’est pas évident", confie d’emblée la quinquagénaire qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Elle décrit "l’avant" et "l’après".

"Avant février 2020, cela marchait bien. Je faisais une démonstration par semaine chez une cliente et il y avait généralement du monde. Une bonne démo, c'est 600 euros de vente. Mais, attention, c’est loin d’être ce que la représentatrice Tupperware touche en net. Non, non, on en est loin. Depuis la pandémie, je me retrouve en moyenne avec des ventes aux alentours de 200 euros, mais il y a des semaines, où je ne vends plus rien… Après la 3ème semaine du mois, les clients n’achètent plus rien", constate Cristina.

Si elle a choisi cette activité professionnelle, c’est parce qu’il y a 15 ans, elle a dû subir une greffe complète du foie suite à une hépatite qui l'a contrainte à ralentir son rythme de vie. "Sous médicaments à vie, j’ai bien essayé de reprendre un travail dans un bureau mais cela s’est vite révélé impossible. J’exerce en tant qu’indépendante complémentaire comme cela je peux travailler à mon rythme", confie la Wavrienne.

Adaptation des fameuses réunions en présentiel mais aussi de l'offre

Pour continuer leurs activités malgré la pandémie, Cristina et les "Tupperware girls" sont coachées par leurs concessionnaires. Chaque lundi, elles participent à des assemblées virtuelles au cours desquelles, on leur explique les trucs et astuces pour réaliser des lives sur les réseaux sociaux.

"On a reçu des formations pour tenir en haleine les clientes, pour comprendre comment fonctionnait Instagram, Snapchat, TikTok etc…", détaille Cristina.

Marie-Aurore Charloteaux est la concessionnaire de Cristina. Contactée par nos soins, elle nous explique comment la société a dû rebondir après l’annonce du confinement du 13 mars 2020: "On est tombé sur notre tête. Notre métier à nous, c’est de la vente en direct chez les gens et cela fait 60 ans que Tupperware était présent en Belgique de cette façon. Notre métier volait donc en éclats. Il a fallu rebondir, innover et notre activité a dû devenir virtuelle."

Mais ce n’est pas qu’un changement virtuel qui a été opéré. "L’offre a dû également s’adapter au quotidien des clients. Les gens télétravaillent. Et ils n’ont plus besoin de boîtes Tupperware pour dîner au boulot sur le temps de midi. On a accordé davantage d’importance à la préparation du goûter des enfants qui étudient dans leur chambre, ou à la préparation du repas du soir. Pour qu’après une journée de télétravail, le souper soit rapide et facile à préparer."

Les ventes augmentent auprès des plus jeunes

Pour Marie-Aurore, les nouveaux réseaux sociaux constituent une opportunité de rajeunir la clientèle. "Il faut évoluer et aller chercher des jeunes sur Instagram, et sur TikTok", explique-t-elle. Selon elle, depuis la pandémie, la clientèle est devenue plus jeune qu’avant. "Les moins de 55 ans hésitent à acheter en ligne et n’ont pas beaucoup l’habitude avec le virtuel", note la concessionnaire.

Tous les jeudis, Cristina installe donc son équipement dans la salle à manger et fait des directs qu’elle retransmet sur Facebook. Pour se faire, elle a même acheté un pied pour y déposer son smartphone équipé d’un éclairage de lampes led. "C’est le matériel que les bloggeuses achètent pour avoir meilleure mine… Il faut ce qu’il faut… ", nous confie-t-elle avec le sourire, déterminée à poursuivre son activité. Et Marie-Aurore de nous confier : "On en a qui ne veulent surtout pas que les activités en présentiel recommencent, elles aiment travailler de chez elle."

"Tout cela a fini par faire des étincelles", conclut Marie-Aurore. Et de nous révéler que le chiffre d’affaire de la compagnie Tupperware en Belgique a augmenté de 15% pour l’année 2020.

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