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Des sangliers ravagent le jardin de Giuseppe à Monceau-sur-Sambre: "La police ne veut rien faire, la commune encore moins"

Giuseppe nous a alertés via le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de son ras-le-bol. Cet habitant de Monceau-sur-Sambre, dans la commune de Charleroi, en a marre. Un couple de sanglier est venu, pendant plusieurs jours, saccager plusieurs jardins, "une dizaine", dans son quartier.  Et la commune ne fait rien, selon lui. 

"On les voyait en journée et les gens les prenaient en photo pendant qu’ils traversaient la rue comme si c’était normal d’avoir des sangliers en pleine ville", raconte Giuseppe qui vit à Monceau "depuis 60 ans".

"C’est la première fois que ça arrive. On n’avait jamais vu ça, jamais. Le quartier a été dévasté et personne ne bouge. La police ne veut rien faire et la commune encore moins", peste ce quincaillier. La commune lui aurait répondu que "ce n’est pas la période de chasse".

 Ils se promenaient d’une rue à l’autre et tout le monde avait l’air de trouver ça normal

Avec la présence de ces deux animaux dans le quartier, Giuseppe confie "avoir peur pour les enfants et ne plus oser sortir dans les jardins". "Une fois ils étaient chez moi, une fois chez le voisin, une fois chez l’autre voisin. Ils se promenaient d’une rue à l’autre et tout le monde avait l’air de trouver ça normal", regrette-t-il. "On a peur pour les enfants, mais pour nous aussi. Quand un sanglier charge, c’est comme un bulldozer, alors quand ils sont deux…"

Il est inquiet pour les enfants du quartier

Si Giuseppe n’a pas d’enfant en bas âge, mais une fille qui vient d’accoucher, il s’inquiète pour ceux de ses voisins. L’un d’entre eux a "cinq petits-enfants".

Quant aux frais occasionnés par les dégâts, Giuseppe "ne sait pas encore combien ça va coûter" et affirme que "le dossier va partir pour l’assurance". "Refaire une pelouse ça vaut son pesant d’or", conclut-il.

Quelles solutions ?

Pour les habitants qui sont dans le cas de Giuseppe et de ses voisins, le Service Public de Wallonie (SPW) admet "qu’il n’y a pas de miracle". "La première chose à faire, c’est renforcer la clôture de son jardin et si ça ne suffit pas, contacter la commune ou le Département Nature et Forêt (DNF) pour faire détruire l’animal", explique Nicolas Yernaux, le porte-parole du SPW. "La commune ou le DNF pourra faire appel à des agents qui ont un permis de chasse ou à un chasseur pour détruire l’animal."

Qui est responsable ?

"C’est le cas de figure où, comme à Charleroi, on n’est pas dans une zone de chasse", précise le porte-parole. "Parce que quand on est dans une zone ou à proximité d’un territoire de chasse, c’est le propriétaire de la chasse qui est responsable et qui doit venir détruire l’animal. D’ailleurs quand il y a des dégâts dans les cultures, ce sont les propriétaires de chasse qui payent les dommages et intérêts."

Mettre fin à la vie de l’animal n’est pas toujours la solution privilégiée. Tout dépend du contexte et des environnements. "On peut utiliser les fléchettes hypodermiques avec un vétérinaire, mais ça n’endort pas l’animal tout de suite donc s’il prend peur cela créer un risque s’il y a des nationales à proximité. Il faut faire attention."

La rédaction de RTL info a essayé à plusieurs reprises de joindre le département du Bien-être animal de la commune de Charleroi afin d'obtenir une réaction. Aucune réponse n'a pu être obtenue. 

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