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Deux jeunes se cachent et passent "la nuit" dans le tribunal de Charleroi: ils n'y sont restés que 15 minutes, dit le parquet

Deux jeunes, Valentino et Mastro, se sont laissé enfermer dans le palais de Justice de Charleroi, lundi, afin de filmer leurs exploits et de faire le buzz sur les réseaux sociaux. Alors qu'ils affirment y avoir passé la nuit, le parquet déclare qu'ils ont été interceptés 15 minutes seulement après la fermeture des portes.

La vidéo montre ces deux jeunes individus parcourir le hall du palais de Justice de Charleroi, toutes lumières éteintes, emprunter un ascenseur et visiter une salle d'audience. Sur celle-ci, les protagonistes se vantent de s'être cachés afin de se laisser enfermer et passer la nuit au sein du Palais. Ils entendaient démontrer les failles de sécurité.


Interceptés 15 minutes après la fermeture des portes

Le procureur du Roi de division, Vincent Fiasse, a rapidement démenti les propos tenus par ces jeunes. "Le Palais de Justice a fermé ses portes à 18H00, ce lundi, et comme à chaque fermeture, les gardes effectuent une ronde afin de vérifier qu'il n'y a pas d'intrus dans l'enceinte. L'alarme n'avait donc pas encore été branchée. A 18H15, ils ont intercepté les intéressés et leur ont demandé d'ouvrir leurs vestes. Ceux-ci n'ont donc pas passé la nuit dans le Palais, comme ils s'en vantent. Ils ont été éconduits mais la police locale de Charleroi connaît leur identité."

Le parquet précise également que les couloirs sensibles, comme ceux de l'instruction, sont protégés par des accès badgés. En ce qui concerne les poursuites éventuelles, le code pénal ne prévoit pas de sanction pour des personnes qui se laissent enfermer dans un bâtiment avec pour seule intention de faire un "buzz".

Aucune dégradation n'a été constatée et les deux jeunes n'avaient visiblement pas d'objectif à vocation terroriste. "Cependant, le fait de filmer dans un bâtiment comme un Palais de Justice peut être interprété comme tel", poursuit Vincent Fiasse. "Des dossiers liés au terrorisme ont déjà été ouverts contre des personnes qui photographiaient des écoles ou l'hôtel de police. Cela permet de faire des vérifications et d'identifier ces individus."

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