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Laure se déplace pendant la journée mais se gare au MÊME endroit matin et soir à Namur: la scan-car ne détecte pas le changement, elle reçoit des PV

Depuis quelques mois, une scan-car a fait son apparition dans les rues de Namur. Si celle-ci se révèle efficace pour contrôler les automobilistes qui n'ont pas un droit de stationnement valide, il semble que quelques failles existent. C'est du moins ce que dénonce Laure via le bouton orange Alertez-nous.

Laure (prénom d'emprunt par souci d'anonymat), architecte, a l'habitude de se garer dans les rues de Namur. Bien souvent, durant ses matinées, elle passe quelques heures au bureau. Elle se rend ensuite chez des clients et revient un peu plus tard au bureau. À chaque fois, elle se gare en zone bleue, appose son disque de stationnement. Elle ne reste pas plus de 3h, délai limite autorisé. Or depuis l'arrivée de la scan-car dans la ville de Namur, elle fait face à un problème. 

On me répond de ne plus me garer dans la même rue

"La scan-car passe une fois en matinée et repasse une fois l'après-midi. La voiture garée est prise en photo. Mais voilà, il s'avère que la scan-car ne prend pas en considération que la voiture s'est déplacée entre les deux passages", affirme-t-elle. Résultat, l'architecte reçoit des PV attestant qu'elle a dépassé la limite autorisée par la zone bleue. "J'ai téléphoné à la Ville qui me répond de ne plus me garer dans la même rue ! Aucun règlement ou code de la route ne l'interdit. Je vais donc devoir me déplacer au tribunal pour expliquer ma contestation. Clairement, il y a une faille dans le système et c'est au citoyen de perdre son temps", déplore-t-elle. Avant d'ajouter : "C'est une honte !".

Sur les photos prises par la scan-car et jointes au procès-verbal, on peut s'apercevoir que la voiture occupe la même place à quelques mètres près. "Sur la première photo, on ne voit pas le poteau tandis que sur la deuxième, il y est", atteste Laure. 

Deux options possibles après analyse

Du côté de la ville de Namur, on nous explique que le système n’est pas infaillible. "L’erreur reste présente comme c’était déjà le cas précédemment lors du contrôle physique par les agents", nous précise-t-on. La scan-car s'appuie sur plusieurs données telles que les photos prises ainsi sur un minuteur. "Mais quelques erreurs sont encore possibles", écrit le cabinet de Stéphanie Scailquin, échevine de l'Urbanisme. Car concrètement, la technologie de la scan-car se base sur les coordonnées GPS. Si la voiture est stationnée, à quelques mètres près au même endroit, la différence de stationnement est difficilement perceptible par la voiture de police. 

La scan-car peut contrôler jusqu'à 1.200 voitures par heure

Les autorités communales invitent les citoyens qui, comme Laure, veulent contester un PV reçu à les contacter. Ces derniers peuvent alors exiger une analyse de la situation. Après analyse, deux options sont possibles, comme le détaille le cabinet de l'Echevine. "Si l’agent n’a pas détecté que le véhicule a été déplacé, la redevance sera validée. S’il est constaté que le véhicule a bien été déplacé, la redevance est annulée par le service des Finances", nous dit-on.

La Ville de Namur a fait l'achat d'une scan-car afin de renforcer ses contrôles de stationnement. La scan-car est capable de contrôler jusqu'à 1.200 véhicules par heure, contre 400 pour les agents communaux dédiés. Ces derniers continuent néanmoins à patrouiller à pied. La voiture, une Renault Zoe électrique, est munie de caméras ANPR afin de détecter les véhicules qui ne sont pas en règle. Elles scannent les plaques afin de vérifier si le stationnement a bien été payé ou si le propriétaire du véhicule dispose d'un droit de stationnement valide. À Namur, en cas de stationnement non-valable en zone bleue, le montant de la redevance est de 13€.

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