Le coup de gueule de Fanny, victime d’un étonnant vol de vélo dans son école à Liège: "Ça devient n'importe quoi"

Les faits se sont déroulés lundi soir à l’école supérieure des arts Saint-Luc, boulevard de la Constitution à Liège. Les cours touchaient à leur fin quand un professeur l’a alertée. "J’avais cours de sculpture et j’étais toujours à l’atelier vers 18h00 pour ranger le local. C’est là qu’un professeur a remarqué qu’une personne était en train de voler mon vélo. Je n’avais pas mis le cadenas parce qu’il était à l’entrée de la porte de la classe et qu’on est en artistique, donc il y a souvent cours dehors. Hier, il y avait un professeur et un autre élève là à ce moment-là", explique-t-elle. Une fois alertée, "on est sortis de la classe et on a couru après lui, mais après deux ou trois minutes, on n’était pas parvenus à le rattraper et il a disparu".


"S'il le vend, il en tirera maximum 50€"

Fanny est sous le choc, d’où son coup de gueule : "De nos jours, on vole n'importe quoi n'importe où. Il est entré dans l’école, jusque dans un recoin derrière une haie, juste pour y voler mon vélo sous les yeux de deux personnes. S'il le vend, il en tirera maximum 50€. Ce vélo n'avait pas une grande valeur financière, juste une valeur sentimentale. C’était le vélo que mes parents m’avaient offert pour mes 10 ans, un vélo taille enfant, et comme je n’ai pas beaucoup grandi, je l’utilise toujours pour aller de mon kot à l’école. Mais mince quoi ! Dans quel monde on vit ? Les gens sont prêts à tout pour pourrir la vie des autres et gagner quelques sous. Voler pour le plaisir de voler. J'ai du mal à croire encore à un monde solidaire et démocrate. Ça devient n'importe quoi dehors ! Alors même si le soleil est là, ça ne change rien. L'homme est la plus grande bêtise que la nature a créée."


Un phénomène en augmentation

Cette histoire, elle l’a expliquée à la police de Liège. "Je suis allée au commissariat porter plainte. Ils ont pris ma déposition et m’ont expliqué qu’il y avait souvent des vols de vélos à Liège." Et en effet, les vols de vélos y sont en augmentation, nous confirme la police de Liège. D'une moyenne de 205 vols par an entre 2012 et 2015, on est passé à 335 vols en 2016, avec une plus forte concentration de vols à mesure qu'on se rapproche du centre-ville. Mais cette augmentation peut être aussi liée à l'augmentation globale du nombre de cyclistes dans la cité ardente, nuance cependant la porte-parole de la police locale. Plus de vélos, donc plus de vélos volés aussi.


Les conseils pour ne pas se faire voler son vélo

Comment éviter d'être victime de ce type de vol? C'est difficile, puisque "même quand ils sont attachés avec un cadenas, ils utilisent des pinces", explique Fanny, nous rapportant ce que les policiers lui avaient dit. "Ils m’ont conseillé de surveiller les sites de revente ou les brocantes, apparemment c’est courant qu’ils y écoulent les vélos volés." La porte-parole de la police de Liège donne d'autres conseils: "On recommande à tout cycliste de faire graver son vélo ou d'utiliser le système d'étiquettes qui ne peuvent être enlevées. En effet, quand on retrouve un vélo volé, ça nous permet de le rendre à son propriétaire." Pour faire graver son vélo à Liège, on peut s’adresser à l’ASBL Pro Velo, basée près de la Gare des Guillemins, détaille encore la porte-parole.


Avez-vous vu celui de Fanny ?

En attendant, Fanny se retrouve sans moyen de locomotion. "Je vais devoir marcher 15 à 20 minutes ou prendre le bus", à moins que quelqu’un ne retrouve son vélo.

Voici sa description : un vélo taille enfant de marque inconnue, jaune et blanc avec des cornes noires, des catadioptres sur les roues, un phare avant, un phare arrière, et un cadenas rouge.

Le voleur, lui, aurait entre 20 et 25 ans et serait petit, environ 1m60, et de corpulence normale. Il a les cheveux courts et foncés, avec un début de calvitie, et son visage est émacié.