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Lola, chienne podenco récupérée dans un triste état par Béline: "Le vétérinaire n'avait jamais vu une telle négligence" (photos)

Cette étudiante de 19 ans est allée chercher Lola dès qu'elle a vu cette chienne à donner. Ses griffes étaient tellement longues qu'elles étaient incarnées, et l'animal n'a presque plus de poils. Il souffre vraisemblablement de la leishmaniose depuis plusieurs années.

C'est une chiennne en bien mauvais état que Béline est allée chercher dimanche soir en urgence. "Lola est une chienne podenco âgée de 8 ans. Le maître étant décédé, la famille ne pouvait plus la garder. Son état était très préoccupant. J'ai donc bondi de chez moi pour la récupérer", nous a-t-elle écrit via le bouton orange Alertez-nous.

La jeune fille de 19 ans de Wezembeek-Oppem est étudiante en soins animaliers et adore les chiens : elle est d'ailleurs famille d'accueil dans une association qui vient en aide aux chiens en danger. C'est en voyant une annonce Facebook disant que Lola était à donner qu'elle a décidé de se rendre tout de suite sur place. Elle a directement remarqué que la chienne avait besoin de soins vétérinaires urgents. Elle préfère taire le nom de l'association pour le moment car les appels d'adoptants potentiels se multiplient, mais la chienne doit d'abord être soignée et "remise sur pattes". C'est pour cette raison que Béline l'accueillera pendant quelques semaines, le temps que Lola se remette.

"Plus de poils, ses pattes recouvertes de corne"

Dimanche, lorsqu'elle découvre l'état de l'animal, l'étudiante est consternée. "J'ai constaté qu'elle n'avait plus ou quasi plus de poils, ses pattes étaient recouvertes de cornes, elle marchait comme si elle portait des sabots", raconte la jeune femme. Elle se rend tout de suite dans le cabinet vétérinaire d'un de ses professeurs à Waterloo, Bruno Veldeman. Les résultats des analyses doivent encore arriver il est fort probable que Lola soit atteinte de leishmaniose.

"C'est une maladie qui touche uniquement le bassin méditerranéen normalement, nous explique le soigneur. Les vétérinaires du sud de la France, de l'Espagne et d'Italie sont habitués à cette maladie, ici pas. Cela se transmet par un petit moustique qu'on trouve dans le du sud. Les chiens là-bas sont vaccinés. Ici, on n'a pas cette maladie".

Le vétérinaire n'avait en tout cas "jamais vu ça", reconnait-il. Aucun traitement n'avait apparemment été prodigué à la chienne depuis plusieurs années.

"C'était très impressionnant parce que les griffes avaient fort poussé, les ongles étaient incarnés et le chien pouvait à peine se déplacer, confie Bruno Veldeman. C'est étonnant qu'on ait laissé aller les choses à ce stade-là". Il y a sans aucun doute eu négligence pour que la chienne soit dans cet état-là. 

En urgence, dimanche soir, il fait les tests nécessaires et prodigue "une manucure et une pédicure" à Lola. "J'ai coupé les griffes incarnées et les coussinets avaient poussé aussi, on a décollé cet excédent de coussinets", raconte le vétérinaire.

"Ses griffes faisaient bien 5-6 centimètres"

Si les tests confirment la suspicion de leishmaniose, Lola pourra être traitée. "Elle souffre surtout des conséquences de la maladie : sa peau est rouge vif, très enflammée, elle a des démangeaisons sans compter le problème locomoteur dû aux griffes qui faisaient bien 5-6 centimètres", explique le vétérinaire.

Des soins de la peau et des shampoings spécifiques aideront l'animal à se sentir mieux. Béline va s'en occuper : "On va la garder dans l'association pour la soigner et essayer de trouver le traitement adéquat pour traiter ses problèmes de peau, explique l'étudiante, qui compte bien choyer le podenco : "Je vais lui donner des bains, des croquettes spéciales, lui appliquer de la crème".  

Le message de Béline

C'est elle qui a rencontré la famille du maître de Lola. S'ils ne pouvaient recueillir l'animal après le décès de son maître, c'est parce qu'ils en ont déjà plusieurs et craignaient les coûts que vont nécessiter le traitement de Lola : "Les gens avaient peur des frais. Ça arrive souvent", confie la bénévole qui aimerait faire passer un message. "J'aimerais juste qu'on mettre en valeur le fait qu'il y a des associations qui peuvent aider pour les frais vétérinaires : la fondation prince Laurent notamment", explique Béline. Elle aimerait que le coût engendré par les soins ne soit pas un frein. Il en va de la santé et du bien-être de l'animal.

Elle va donc choyer Lola le temps qu'il faudra. En tant que famille d'accueil, Béline est habituée à ne garder les chiens qu'un court laps de temps. "Notre rôle est de les sociabiliser et régler les soucis de santé, et puis on les propose à l'adoption quand ils se sentent mieux", décrit-elle enfin.

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