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Mathieu offre 1.000 euros à celui qui retrouvera son perroquet gris du Gabon échappé à Vaudignies: "C’est mon bébé"

Mathieu de Vaudignies, dans le Hainaut, a poussé le bouton orange Alertez-nous. Son perroquet gris du Gabon, Marley, s'est envolé de chez lui le 17 avril dernier. Depuis, il le cherche désespérément... Il promet d'ailleurs une belle récompense à la personne qui lui ramènera son animal de compagnie en vie.

"1.000 euros de récompense à qui retrouvera mon perroquet gris du Gabon." Mathieu a contacté la rédaction de RTL info après que son animal de compagnie, Marley, s’est échappé de chez lui le dimanche 17 avril dernier. L’oiseau s’est "accidentellement" envolé du côté de Vaudignies, en province du Hainaut, "aux alentours de l’église", précise Mathieu.

Il est passé au-dessus de ma tête

"J’étais en train de nettoyer les cages des deux perroquets, car j’avais prévu un grand barbecue le lendemain, explique-t-il. Quand je suis passé à la deuxième cage, Marley a réussi à ouvrir le dessous de sa cage. C’est la première fois que ça arrive en 7 ans." La porte de la maison était justement ouverte puisque l’homme nettoyait les cages dans le jardin. "Il est passé au-dessus de ma tête", se souvient Mathieu.


 

Une fois à l’extérieur, Marley a volé sans s'arrêter et sans savoir où il allait. "Un perroquet n’a pas le sens de l’orientation, il va voler tout droit et sous l’effet de l’adrénaline, il va aller deux fois plus vite et deux fois plus loin", raconte notre interlocuteur. Mais n’ayant jamais vu l’extérieur de sa vie, Marley ne pourrait pas reconnaître sa maison. "Les perroquets n’ont pas l’odorat très développé… C’est moi qui suis censé le retrouver", dit-il.

Plus de 400 annonces déposées dans le village

L’animal avait été aperçu le lendemain de sa disparition, dans des peupliers à 20 mètres de hauteur. Impossible donc pour Mathieu de l’attraper… Mais depuis lors, l’homme de 35 ans n’a plus revu Marley. Inquiet, il lance aujourd’hui un avis de recherche plus général pour tenter de retrouver son compagnon à deux pattes. "Si vous l’entendez entre le lever du soleil et 13h et entre 17h et le coucher du soleil, moments où il est le plus susceptible de se faire entendre, n’hésitez pas à me prévenir", écrit-il sur son profil Facebook, accompagné d’une photo.

Il a aussi déposé plus de 400 annonces dans son village, mais pour l’instant, rien… "Ça fait 7 jours que je marche non-stop, avant et après mon boulot. Je suis un peu les fausses pistes, au cas où…", glisse Mathieu. Mais aucune piste ne s’est encore montrée concluante. "A part à Villers-Notre-Dame, où j’ai l’impression de l’entendre. Je suis allé à 5h du matin et j’ai cru l’entendre siffler", espère cet habitant de Vaudignies qui y retournera pour en avoir le cœur net.

Il m’appelle mon cœur…

Les gris du Gabon émettent des sons pour établir une liaison. Toutes les 10 minutes, Marley va siffler pour se faire entendre. Le problème, c’est que si Mathieu lui répond en sifflant également, le perroquet n’émettra plus aucun bruit. "Une fois qu’il m’entend, il va attendre que j’arrive et se taire." Il aura aussi tendance à se mettre en hauteur. "Comme c’est un oiseau de proie, il se sent en sécurité en hauteur, note Mathieu. Mais il est né en captivité donc il n’a pas la musculature assez développée pour voler beaucoup. En théorie, il ne va pas voler plus de 300 ou 400 mètres pour jour."

Une belle récompense à la clef

En prenant contact avec notre rédaction, Mathieu espère faire accélérer sa recherche. Sans son perroquet, il se sent extrêmement triste et inquiet. "C’est mon bébé Marley, c’est mon enfant… Il me souhaitait bonne journée, bonne nuit. Il m’appelle mon cœur… Le lien n’est pas du tout pareil qu’avec un chien ou un chat. Mais ceux qui n’ont pas eu de perroquet ne peuvent pas comprendre… Il y a une vraie interaction avec lui."

Même si Mathieu et son compagnon ont un autre perroquet à la maison, ce n’est pas la même chose. "Le gris du Gabon n’a qu’un humain préféré et il est fidèle à vie. Taho, c’est le perroquet de mon compagnon. Je ne peux pas le toucher car il me mord. Et c’était pareil avec Marley, mon compagnon ne pouvait pas le toucher."


 

"Depuis qu’il est parti, j’ai perdu 7 kg, je ne mange plus, je ne dors plus, je fais des cauchemars…", poursuit-il. Mathieu est très affecté par la disparition de l’animal, raison pour laquelle il promet une belle récompense à la personne qui lui ramènera Marley en vie. "Je donne 1.000 euros à celui qui le récupère. Je dois tenter le tout pour le tout et c’est son prix, il coûte 1.000 euros. Ça dissuadera peut-être certaines personnes de le revendre. Et dans tous les cas, si je ne le retrouve pas, je devrai en racheter un car Taho est déprimé sans lui. Les perroquets dépriment quand ils vivent seuls", confie notre interlocuteur.

Attention aux arnaques

Sa publication Facebook a été repartagée plus de 2.000 fois, sans réellement mener à quelque chose. Mais il a par contre été confronté à différents types d'arnaque depuis qu’il est à la recherche de Marley, notamment des demandes de rançons. "Je pense que les gens, quand ils voient un perroquet, ils voient l’argent. Des personnes m’envoient des fausses photos de Marley et en me demandant de l’argent pour que je le récupère. Je n’ai pas marché dedans, mais d’autres personnes pourraient y croire", avertit-il.

Notre interlocuteur invite tous les propriétaires de perroquets à redoubler de prudence. "On n’est jamais assez prudent, et ce même quand on fait extrêmement attention… Le risque zéro n’existe pas. Mais acheter ou de vendre un gris du Gabon sans son papier de CITES est totalement interdit et punissable par la loi", rappelle-t-il. Les gris du Gabon bénéficient d’une très haute protection, grâce à la Convention de Washington. "Les personnes qui accueillent un perroquet trouvé doivent faire le nécessaire pour retrouver son propriétaire plutôt que de vouloir le garder ou d’essayer de le revendre", insiste Mathieu avant de conclure : "Cela me tient à cœur que l’on parle de tout ça… Beaucoup de gens dont moi-même se font vite avoir à cause d’un petit détail qui nous a échappé."

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