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Olivia habite à Anderlecht. Le 16 novembre dernier, elle a contacté la rédaction de RTLinfo via notre bouton orange Alertez-nous. Son coup de gueule portait sur les pétards lancés par des jeunes au pied de son immeuble.
"Tous les jours depuis plus d'une semaine, nous subissons (et ce depuis des années) les bruits et les détonations parfois alarmantes des pétards dans la zone entre la maison communale d'Anderlecht et la station de métro Clemenceau. Cela provoque des sons similaires à des bombes qui parfois font trembler mon immeuble, que ce soit le jour ou la nuit. La commune ne fait rien et je sais que beaucoup de voisins s'en sont déjà plaint. Même les gens qui passent par la rue font la remarque aux jeunes d'arrêter, et ceux-ci se moquent en disant : "Toute façon, on risque rien!" Pourquoi alors s'étonner des émeutes, bagarres et autres rixes, vols et dégradations que nous subissons impuissants que nous sommes face à cette escalade?"
Les auteurs retrouvés: ils risquent une sanction communale
Si ces faits sont connus des policiers d'Anderlecht, ils leur ont été dénoncés bien moins souvent que ce qu'Olivia pense. En fait, depuis 2015, seuls 3 appels à la police pour des jets de pétards ont été répertoriés, explique Marc Van de Walle, commissaire à la zone de police Midi. Et "ils concernaient le même événement: "Appel de la commune pour jet de pétard sur la Place du Conseil (maison communale) le 16/11/2017".
Pour ces faits, "3 individus ont été interceptés", détaille encore le commissaire. En effet, ils ont contrevenu à l'article 14 du
Les auteurs encourent une amende administrative et la saisie du matériel pyrotechnique. En ce qui concerne les 3 individus interceptés, l'enquête suit son cours. "Des PV Sanction Alternative Communale sont à établir suite à ces infractions", explique M. Van de Walle.
Seule la vente est réglementée au niveau belge
S'ils ne risquent qu'une sanction communale, c'est parce qu'en Belgique, l'autorisation d'utiliser des engins pyrotechniques ou non est du ressort des communes. Chacune prend des mesures qui peuvent être différentes, de la plus grande tolérance (spécialement lors des réveillons de Noël et Nouvel An) à la plus grande fermeté, comme à Anderlecht ou
Au niveau belge, seule
- Les articles F1 sont accessibles à tous les publics à partir de 12 ans.
- Les articles F2 sont accessibles à tous les publics à partir de 16 ans.
- Les articles T1 de type feux de bengale et fumigènes à allumage non électrique et les articles P1 (sauf ceux destinés aux véhicules) sont accessibles à tous les publics à partir de 18 ans.
- Les autres catégories (F3, F4, T2 et P2) ne peuvent être vendues qu'à des personnes possédant un certificat de qualification.
- Enfin, les T1 autres que ceux mentionnés ci-dessus sont réservés aux professionnels majeurs.
Les vendeurs sont obligés de se conformer à ces règles et c'est pour cette raison qu'ils doivent demander une carte d'identité prouvant votre âge avant de vous vendre leurs produits.
Les pétards pirate à gratter, c'est fini
Il faut encore noter que depuis juillet de cette année, seule la législation européenne est prise en compte en Belgique alors qu'elle cohabitait auparavant avec la législation belge. Résultat: les fameux pétards pirate de notre enfance ne sont plus autorisés à la vente. Cela vaut en réalité pour tous les pétards à gratter qui n'ont pas reçu l'agrément européen CE. Ils sont remplacés par des pétards à mèche, moins bruyants. Les personnes qui les revendent par exemple sur des sites de seconde main enfreignent donc la loi et s'exposent à des sanctions.
Que faire en cas de lésion?
Enfin, connaître