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Raouf, un champion belge de surf: "Un bon surfeur doit toujours être zen" (vidéo)

Raouf surfe depuis son plus jeune âge et à 41 ans, il s'est forgé un joli palmarès. Après avoir été champion de Belgique, il se réjouit de l'essor de cette discipline dans notre pays qui compte de plus en plus d'adeptes.

Le surf en Belgique, c'est un peu comme le ski dans le désert du Sahara. Notre environnement ne s'y prête pas trop et contraint souvent les passionnés à dévorer leurs planches du regard plutôt qu'à l'utiliser. Et pourtant, des protagonistes, il y en a. Et certains sont mêmes plutôt doués. Raouf, qui travaille dans le commerce, en fait partie, et son palmarès parle pour lui. "J'ai été champion du Maroc. J'ai participé à des championnats européens. Puis un jour, j'ai vu qu'il existait une fédération belge de surf. Je me suis mis en contact avec eux et puis j'ai participé à des compétitions, et je suis devenu champion de Belgique en Master".



Comment a-t-il découvert le surf ?

Résidant en Belgique depuis 1994, lorsqu'il a entrepris ses études supérieures, Raouf surfe depuis plus de 30 ans. "J'ai surfé un peu partout dans le monde", confie-t-il fièrement avant de nous préciser quand il avait fait connaissance avec ce sport. "J'étais tout petit et vivait en face d'une plage, à Mehdia", une pittoresque petite ville côtière située près de la ville de Kénitra, à 30 km au nord-est de la capitale du Maroc, Rabat. "J'ai commencé tout petit, à 6 ans. En même temps, impossible là-bas de passer à côté, parce que c'est rempli de surfeurs. C'est un des premiers spots de surf en Afrique, et ça s'explique par le fait qu'il y avait une base aérienne américaine. Pendant la guerre au Vietnam, les Américains présents à Mehdia faisaient du surf. Depuis lors, c'est devenu un sport fort pratiqué dans ce village".




Quelles sont les qualités nécessaires ?

"Un bon surfeur doit toujours être zen, dans toutes les situations. Parfois les vagues sont très grosses, parfois il y a beaucoup de courant, et il est important de rester très calme dans ce genre de situation. A côté de ça, un bon surfeur doit aussi avoir une bonne condition physique, parce qu'on doit beaucoup ramer. Et enfin, il faut aussi être très souple. Et tout cela doit être couplé à une bonne hygiène de vie", explique-t-il.




Le surf, ce n'est pas qu'un sport, mais un "style de vie"

Et au-delà des performances, Raouf souligne que le surf lui apporte énormément au quotidien, car c'est la manière dont il aborde chaque situation, chaque événement qui est conditionnée par cette discipline. "Ce que j'aime dans ce sport, c'est déjà l'ambiance, la philosophie. J'aime aussi la nature, dompter une vague et le courant. Le surf, c'est une vie, un style de vie, et c'est tout ça que j'aime bien, tout simplement".

Âgé de 41 ans, il continue sa passion malgré le fait qu'il soit établi dans un pays où les plages de sable blanc et les grosses vagues ne font pas partie du paysage. "On s'entraîne souvent à l'étranger, au Portugal, en France, au Maroc, au Costa Rica", précise-t-il avant d'évoquer un autre souci pour les pratiquants belges. "Evidemment, vu les déplacements et le matériel, ça coûte plusieurs milliers d'euros par saison".




Essor grandissant en Belgique

Malgré cela, les protagonistes sont de plus en plus nombreux dans notre pays. "Le niveau des surfeurs belges a vraiment évolué. Cela s'est fort observé ces dix dernières années. On peut être fier des Belges, sincèrement, parce qu'on commence à avoir un très très bon niveau".

Et pour illustrer cette montée en puissance, il y a eu l'organisation de la compétition belge BK Surf Protest, à Biarritz, qui s'est déroulée du 27 octobre au 3 novembre dernier. Un vrai concours de haut niveau, avec plusieurs catégories représentées. "C'est la première fois qu'il y a plusieurs catégories représentées aux championnats de Belgique. Et cette fois il y a aussi beaucoup de concurrents. Des concurrents de qualité. C'est vraiment génial pour l'évolution du surf en Belgique. Et ça c'est une première qui traduit bien l'évolution de ce sport dans le pays", se réjouissait-il.

A son grand regret et pour des raisons personnelles, Raouf n'a finalement pas pu participer à cette compétition, qui aurait peut-être pu lui permettre de remporter un nouveau titre de champion de Belgique. "Ce n'est que partie remise. Je vais me préparer pour être compétitif lors de la prochaine édition", souligne-t-il.


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