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Passionné de quiz, un jeune Belge s'illustre dans un prestigieux jeu télé de la BBC: "Il faut savoir reconnaître qu'on ne connait pas tout"

Originaire de Sprimont, Thomas de Bock a quitté la Belgique pour l'Angleterre où il s'est découvert une passion pour les quiz en tous genres.

Il a tout d’un petit génie mais refuse qu’on le place à un tel rang. A 21 ans, Thomas de Bock est étudiant à la prestigieuse université d’Oxford Brookes en Angleterre. Et celui qui a quitté la commune de Sprimont en province de Liège pour l’Outre-Manche s’est récemment illustré à la télévision britannique.

Passionné de quiz, il est le premier Belge à avoir participé à l’émission University Challenge, un programme, diffusé sur la BBC, qui propose aux candidats de tester leurs connaissances. Le jeune homme qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous raconte cette expérience inédite. 


"L'Angleterre n'est pas si différente de la Belgique"

Dans les couloirs d’Oxford Brookes, Thomas a ses habitudes. Depuis deux ans, il suit des études pour devenir ingénieur automobile. Chaque jour, il y retrouve ses amis, "britanniques pour la plupart". Pas de problème de communication, l'étudiant est bilingue. "Je maîtrisais déjà l’anglais avant d’aller à l’université. J’ai habité en Angleterre et en Malaisie quand j’étais plus jeune", nous explique-t-il. L’adaptation s’est donc faite naturellement. "À part la nourriture et la conduite à gauche, l’Angleterre n’est pas si différente que la Belgique. En tout cas au niveau météo, c’est fort la même chose", plaisante-t-il.

Entre ses cours de sciences et de mathématiques, le jeune Sprimontois se consacre à son hobby: le quiz. "Tout a commencé en Belgique", débute-t-il. Très jeune, il se passionne pour les émissions télévisées basées sur ce principe. "Je regardais les émissions comme 'Septante et un', 'Questions pour un champion' ou 'Tout le monde veut prendre sa place'", se rappelle le futur ingénieur. À cette époque, il se contente d’être un simple observateur. Il voit les candidats défiler sur les plateaux télévisés, sans jamais imaginer que quelques années plus tard, il se tiendra à leur place.


Objectif: concourir à l'émission "Université Challenge" de la BBC

C’est en Angleterre que le déclic survient. "J’ai vu qu’il y avait énormément de compétitions de quiz, alors ça m’a tout de suite intéressé", continue le Sprimontois. De tournoi en tournoi, il se découvre un certain niveau. Lui vient alors l’idée de concourir à l’émission "University Challenge". Lors de sa première inscription, Thomas n’est pas retenu. Peu importe, il persévère et finit par intégrer le concours après un casting exigeant.

"Je préfère faire ça dans mes loisirs"

Le programme University Challenge confronte les élèves de plusieurs universités. Avec trois de ses camarades, l'étudiant, capitaine de l'équipe, a donc le privilège de représenter Oxford Brookes à la télévision britannique.

"J’ai regardé les trois saisons précédentes pour essayer de comprendre le genre de questions posées", nous détaille-t-il. Pour autant, hors de question de se plonger durant des heures dans des livres dans le but d’être incollable sur tous les sujets. "Il y a des gens qui prennent ça plus au sérieux et qui passent des heures pour retenir des listes. Moi je préfère faire ça dans mes loisirs", assure-t-il.

Le 28 août dernier, le Sprimontois, est donc passé "pour la première fois" à la télévision. Après des questions en tous genres, son équipe a remporté le premier tour de la compétition. Le 22 janvier prochain, elle concourra donc le second tour dans le but d’obtenir le trophée de l’année 2018. L'émission a déjà été enregistrée mais Thomas n'a pas le droit de dévoiler son issue. "Je ne dirai rien, il faut garder le suspense !", s'exclame-t-il. 



"Personne n'a une bonne connaissance de tout"

Pour la première fois, sa passion le mène donc devant les caméras. Les enjeux sont importants, c’est la réputation de son école qui est en jeu. Les entraînements deviennent donc plus assidus. Une fois par semaine, les quatre candidats se retrouvent pour réviser ensemble. "Forcément, il y a une certaine appréhension. C'est une émission prestigieuse et des milliers de personnes la regardent. Mais dès que les caméras s’allument et que j’entends le générique, tout ce à quoi je pense, ce sont les questions que l’on va me poser", commente l’étudiant.

Le jeune Belge profite alors de son bon niveau en culture générale. Passionné d’histoire et de géographie, il se distingue particulièrement dans lces thématiques. Sur les questions de formule 1, celui qui se passionne pour le sport automobile est pratiquement imbattable.

À l’inverse, la littérature anglaise, la philosophie et la sociologie ne constituent pas ses domaines de prédilection. "Personne n’a une bonne connaissance de tout. Le but c’est d’avoir, à quatre personnes, une bonne connaissance de presque tout", renchérit-il.

À la clé ? Seulement la fierté d'avoir remporté un concours grâce à ses connaissances. Car dans ce genre de compétitions, les récompenses sont plutôt rares. "Des fois, on peut éventuellement gagner des livres de seconde main, mais c'est tout", insiste Thomas. 


"Il faut savoir reconnaître que l'on ne connaît pas tout"

Si Thomas a appuyé sur notre bouton orange Alertez-nous, c'est avant tout pour "présenter une bonne activité à la Wallonie". "En Belgique, c'est un hobby exclusivement flamand. Malheureusement, dans la communauté wallonne, ce n'est pas répandu", déplore le Sprimontois. Chaque année, depuis 2003, le championnat mondial de quiz est organisé. Sa première édition s'est naturellement déroulée en Angleterre, où l'on compte de nombreux passionnés. La Belgique figure malgré tout parmi les nations représentées. 

Thomas invite les personnes capables de s'intéresser à tout (ou presque) à s'essayer à cette discipline. Selon lui, il n'y a pas de mauvais candidat. Il suffit simplement de s'intéresser. "Il faut avoir le goût de s'intéresser à des choses que l'on ne connaît pas"

L'essentiel serait de "garder la tête froide et d'accepter la défaite". Des mauvais joueurs, Thomas en a rencontré. Mais selon le jeune Belge, "il faut savoir reconnaître que l'on ne connaît pas tout et essayer de changer ça..."

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