Accueil Actu

Tom a failli vendre ses deux vélos pour 2.200 euros en FAUX BILLETS: "Trois hommes sont venus chez moi"

Cet habitant de la province d’Anvers appelle les vendeurs particuliers, comme lui, à la vigilance. Il a presque laissé partir ses deux beaux vélos électriques, mis en vente sur un site internet de petites annonces, en échange de fausse monnaie. Comment vérifier l’authenticité des billets en euros?

C’est encore très choqué parce ce qui venait de lui arriver que Tom a décidé de cliquer sur le bouton orange Alertez-nous. L’homme de 41 ans a mis une annonce sur un site internet pour vendre deux vélos électriques. Et il raconte avoir évité de peu une arnaque aux faux billets. "Trois hommes sont venus chez moi. Ils avaient une camionnette Peugeot immatriculée en France et une petite Mazda. Après avoir vu et essayé les vélos, ils étaient d’accord pour les acheter. Un des trois hommes a pris l’argent pour me payer mais je me suis rendu compte que les billets de 100 étaient faux. J'ai proposé d’aller à la banque pour contrôler l’argent mais ils n’ont pas voulu et ils ont pris la fuite", nous a écrit notre témoin.

Tom souhaitait vendre deux vélos électriques de la marque Gazelle. Achetés à 2.700 euros chacun, il voulait en tirer 1.100 euros. Il a mis une annonce sur le site de ventes en ligne Kapaza! Un site de petites annonces qu’il connaît bien pour l’avoir utilisé à plusieurs reprises, sans avoir rencontré de problèmes.

L’homme de 41 ans qui habite à Wilrijk (en province d’Anvers) a reçu un appel d’une dame parlant le néerlandais. Celle-ci a prévenu d’emblée que c’était son copain qui ne parle que le français qui se rendrait sur place. C’est en fait trois hommes qui sont venus. Et tout s’est très bien déroulé jusqu’au moment de payer.

Les billets de 100 euros tendus par l’un des individus lui ont paru bizarres. "Il y avait beaucoup de billets. Les billets n’étaient pas assez verts, pas assez foncés et très épais... C’est juste mon cœur qui m’a dit ça, je ne suis pas un professionnel", souligne le père de famille. Et il n’y a pas que la couleur qui intrigue Tom: "L’odeur forte... une odeur que je n’ai jamais sentie, les billets sentaient la colle, le papier, ils étaient bizarres".


Ils n'ont pas voulu aller à la banque 

Notre témoin suggère alors un moyen de vérification infaillible: le passage à la banque. "J’ai proposé d’aller à la banque pour les mettre sur mon compte. Ils n’ont pas voulu. Puis, j’ai proposé d’aller dans un magasin pour vérifier. Ils ont encore dit non. Alors, ils sont partis. Ils n’étaient pas fâchés, ils étaient même gentils", se rappelle Tom.

Le papa de trois enfants a tout de même décidé de déposer une plainte à la police. "Je m’inquiète qu’ils puissent faire ça à d’autres gens, et surtout sur le net. Nous les particuliers, on n’a pas de machines pour vérifier".

Vigilant, Tom a pu déceler l’arnaque, mais il est très ébranlé par ce qui s’est passé: "C’est un très grand choc, encore maintenant je suis choquée. Si les vélos étaient partis, j’aurais été encore plus malade. C’est dommage de se comporter comme ça avec d’autres gens. J’ai une grosse boule dans mon cœur. Ça fait mal", confie-t-il.


Comment déceler un faux billet?

Le papa de trois enfants l’a donc échappé belle mais il a souhaité, via notre site RTLinfo.be, mettre en garde les particuliers, pas forcément armés pour reconnaître des faux billets.

D’après les chiffres de la Banque nationale de Belgique, le nombre de contrefaçons trouvées dans notre pays est stable. Au cours du deuxième semestre de l’année 2016, 16.705 faux billets ont été retirés de la circulation. Un nombre très limité par rapport aux 500 millions de billets authentiques en circulation en Belgique, note la Banque nationale.

Si notre témoin a été confronté à des copies de billets de 100 euros, les deux coupures les plus contrefaites en Belgique restent celles de 20 et 50 euros. Cependant, la banque centrale se veut rassurante: le risque de "tomber" sur de faux billets reste faible.

Pour vérifier l’authenticité d’une coupure, la banque nationale propose une méthode simple en trois étapes: "toucher, regarder et incliner". Sur son site internet, les divers signes de sécurité à vérifier y sont détaillés. Le papier doit notamment avoir au toucher une texture ferme et une sonorité craquante. Il faut examiner le billet par transparence et aussi l’incliner pour apercevoir l’image changeante sur l’hologramme et le nombre à couleur changeante. En cas de doute sur l’authenticité de billets, le plus prudent reste de ne pas effectuer la transaction. Aujourd’hui, Tom se félicite encore d’avoir eu le bon réflexe.

À la une

Sélectionné pour vous