Accueil Actu

Xavier se retrouve derrière une voiture 'VL' au lieu de 'B' à Ostende: "C'est une pratique assez provocante"

Exilé depuis 7 ans à Ostende, Xavier, un Bruxellois, n'en revient pas. Une plaque d'immatriculation 'VL' au lieu de 'B'. La réglementation européenne à ce sujet est pourtant claire: c'est interdit et c'est une infraction.

"C'est une pratique assez provocante. Je n'ai jamais vu ça", confie Xavier, un habitant d'Ostende, qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Xavier, 31 ans, se rendait au boulot quand une plaque d'immatriculation a attiré son attention. Celle d'un véhicule où la mention 'VL' pour Vlaanderen (Flandre, en néerlandais) remplace le traditionnel 'B' de Belgique présent sur toutes les plaques du royaume. Xavier a pris une photo:

©Alertez-Nous - Xavier

"Je vous en fais part afin que plus de gens soit au courant de ce genre de provocation prônant la scission de notre pays", précise Xavier, Bruxellois exilé à la Côte depuis 7 ans. Et de préciser: "C'est le côté revendication politique qui m'a gêné."

L'auteur risque une amende de 58 euros

Si la pratique peut être choquante pour certains, est-elle pourtant répréhensible ? Peut-on régionaliser une plaque? La loi est pourtant claire: non. Il existe une réglementation européenne à ce sujet. "Il est interdit de procéder à des manipulations sur une marque d'immatriculation", fait savoir Charlotte van den Branden de Reeth, porte-parole du SPF Mobilité citant l’article 31 de l’Arrêté Royal du 20 juillet 2001 relatif à l’immatriculation des véhicules. "Ca constitue une infraction du premier degré, passible d’une amende de 58€", précise Charlotte van den Branden de Reeth. Benoît Godart, porte-parole de Vias, ajoute: "Il existe d'autres endroits que la route pour faire de la politique. Ce genre de comportement pourrait amener de l'agressivité sur la route."

Un précédent en Flandre

Pour rappel, en 2017, le premier vice-président du Sénat, Karl Vanlouwe (N-VA) avait lui aussi remplacé le "B" de Belgique figurant sur sa plaque d'immatriculation par un "VL. Le nationaliste flamand s'était vu infliger une amende qu'il avait refusé de payer. Convoqué devant un tribunal de police après avoir refusé de s'acquitter de cette amende, M. Vanlouwe s'était justifié en arguant que la loi belge stipule que la plaque doit être visible et identifiable, ce qui est son cas. Les anciennes plaques n'ayant pas de 'B', il faudrait donc verbaliser tous ceux qui les utilisent toujours, estimait-il, tout en reconnaissant que ses motivations sont idéologiques. L'affaire avait dû être abordée lors d'un bureau au Sénat.

À lire aussi

Sélectionné pour vous