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François Pirette: "L’avenir ne se trouve que devant nous, n’en déplaise aux intégrismes de tous bords" (vidéo)

Sur sa page, l'humoriste a posté une vidéo et un texte qui remportent un grand succès.

Plus de 35.000 partages, 12.500 "j'aime" et une vidéo vue plus d'un million de fois... François Pirette a marqué les esprits en publiant sur sa page Facebook la vidéo d'une chanson qu'il a adaptée sur scène en 2013 : "Belgique on t'aime".

Il l'accompagne d'un texte appelant à la tolérance, mais interpelle aussi un certain nombre de personnes, et dénonce également certains comportements extrêmes. Son message a été posté le 19 novembre dernier et fait réagir de nombreux internautes et François Pirette répond à bon nombre d'entre eux. 

Regardez.

"À tous ceux qui se trompent de colère et qui font, sans le vouloir sans doute, le jeu de ceux qui cherchent à détruire notre société apaisée, pacifiée, fraternelle, cosmopolite, métissée, riche de ses sangs mêlés, fière de ses libertés, jalouse de ses espérances, libre de ses croyances.

À tous ceux qui ont déjà oublié, à peine quatre jours plus tard, que les pauvres gens qui n’avaient commis comme crime en ce sombre vendredi 13 que d’être au mauvais moment au mauvais endroit étaient justement chacun dans sa singularité mais surtout ensemble dans leur diversité les exemples flamboyants de la réussite de notre société cosmopolite et pacifiée.

À tous ceux, de tous bords, qui n’ont pour réponse à la haine que le rejet de l’autre, le repli identitaire, l’amalgame confortable et le raccourci du même sac.

À tous les intégristes, les réacs, les zemmouriens, les gars de " la Marine ", les frustrés, les fainéants de la pensée, les rétrogrades, les nostalgiques, les néo-trucs, les anciens-choses.

À tous ces valeureux internautes, si courageux derrière leur clavier, dans le sombre et lâche anonymat de leur armure numérique, qui m’ont insulté il y a bientôt quatre ans pour avoir " osé " appeler mon fils Mehdi né le jour de Noël.

À tous les autres qui, à l’annonce ce 14 novembre de la naissance de ma cinquième fille Amy au matin sombre du lendemain de cette veille de sang, se sont trouvés inspirés d’envisager sur les réseaux sociaux que je ne faisais des enfants que pour espérer en tirer les bénéficies de supposées prestations sociales. Pauvres bougres pathétiques, médiocres et vulgaires.

Mais aussi...

À tous ceux qui résistent à l’érosion du libre arbitre, à l’asphyxie de la pensée, à la tentation de la glissade vers des mentalités que l’on espérait disparues.

À tous ceux, de tous bords, de toutes origines, de toutes confessions qui agissent, se battent, aiment, accueillent, tolèrent, comprennent, pensent au lieu de prier, parlent au lieu d’aboyer, bâtissent au lieu de détruire, tissent au lieu de défaire.

Et parce que je n’aboierai jamais avec la meute, parce que je n’applaudirai jamais aux mêmes discours, parce que je ne serai jamais servile d’aucun parti, d’aucun dogme, d’aucune religion, d’aucun courant.

Parce que je préférerai toujours les frondeurs aux frontistes, les fâchés aux fachos, les babas aux gâteux, les vieux sages aux jeunes cons et les résistants aux suiveurs.

Parce que l’avenir ne se trouve que devant nous, n’en déplaise aux intégrismes de tous bords, aux fascismes de toutes formes et aux radicalismes de toutes obédiences.

Je vous embrasse, tous.

FP."

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