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"Salut Kanye, je me demandais ce que vous pensiez de Julian Assange": quand Pamela Anderson écrit au rappeur pour lui demander de l'aide

Pamela Anderson a écrit à Kanye West afin que ce dernier l'aide à faire libérer son petit ami Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks s'est réfugié depuis près de six ans à l'ambassade d'Equateur à Londres. Défenseur héroïque des libertés pour ses fans, mégalomane en mal d'attention pour ses détracteurs, l'homme a atteint une renommée mondiale avec WikiLeaks en publiant des documents classés secret-défense qui ont fait de lui la bête noire des Etats-Unis.Réfugié depuis 2012 dans l'ambassade d'Équateur à Londres, le fondateur de Wikileaks, âgé de 46 ans, a vu sa nouvelle demande de levée du mandat d'arrêt britannique qui le vise rejetée par une juge londonienne.

Desespérée, l'actrice a demandé au mari de Kim Kardashian de l'aider. "Salut Kanye, j'espère que vous allez bien, je me demandais ce que vous pensiez de Julian Assange", a débuté la star avant d'ajouter: "Je le soutiens et je sais que vous appréciez la liberté d'expression. La communication est une chose importante pour lui, surtout en Amérique, où on essaie de le mettre à l'écart alors qu'il dénonce la corruption dans les gouvernements". "C'est un génie, un vrai leader mondial que les jeunes adorent", poursuit-elle. "Le soutien du public pourrait le libérer, les médias sont muselés mais des voix courageuses pourraient apporter de l'espoir", espère la comédienne. Cette dernière précise au rappeur que son petit ami est "enfermé dans une petite pièce, sans accès aux téléphones, à Internet. Il ne peut pas recevoir de visites et cette expérience est une torture".


L'Australien craint toujours d'être arrêté

Cela fait plusieurs années que le fondateur de WikiLeaks cherche un moyen d'être à nouveau libre. Dans une de ses nombreuses tentatives de sortir sans être arrêté de l'ambassade, Assange était devenu citoyen équatorien le 12 décembre 2017 et les autorités de Quito avaient demandé aux Britanniques de lui accorder le statut diplomatique. Mais Londres avait refusé, affirmant qu'il devait quitter l'ambassade pour se soumettre à la justice.

Si la justice suédoise a classé en mai 2017 les accusations de viol qui le concernaient, l'Australien craint toujours d'être arrêté puis extradé et jugé aux États-Unis pour la publication en 2010 par WikiLeaks de secrets militaires et de documents diplomatiques américains. La sortie de ces documents avait valu à Assange, qui a créé WikiLeaks en 2006, un statut de paria aux États-Unis, alors que ses défenseurs célébraient en lui le champion d'un mouvement mondial pour la transparence et la démocratie. Lorsqu'il accède à la notoriété, Julian Assange est célébré comme un génie informatique et un messie libertaire.


Un personnage égocentrique?

Mais rapidement, les critiques s'accumulent. Les accusations de viol et d'agressions sexuelles en Suède, qui le poussent à trouver refuge dans la représentation équatorienne à Londres le 19 juin 2012, brouillent son image. D'anciens amis et collaborateurs décrivent un personnage égocentrique, obsessionnel et paranoïaque.

Dès 2010, le porte-parole de l'organisation, l'Allemand Daniel Domscheit-Berg, prend ses distances et son livre critique nourrira plusieurs films. Chargé de rédiger l'autobiographie d'Assange, Andrew O'Hagan finit lui aussi par jeter l'éponge avec ce verdict définitif: "l'homme qui se targue de dévoiler les secrets de ce monde ne supporte pas les siens".


20.000 courriels piratés du Parti démocrate

Depuis, l'étoile d'Assange n'a cessé de pâlir. La plupart des grands médias qui l'ont soutenu en diffusant ses scoops ont pris leurs distances. Il a changé plusieurs fois d'avocats et s'est fâché avec son éditeur. Seul un noyau dur, et quelques célébrités comme Lady Gaga ou Pamela Anderson, est resté fidèle et continue à relayer son combat, notamment lorsqu'il s'agit d'apporter son soutien à Edward Snowden, l'un des "successeurs" de l'Australien.

Dernièrement, Julian Assange a été accusé de faire le jeu de la Russie pour son influence sur l'élection du républicain Donald Trump à la Maison Blanche. En juillet 2016, WikiLeaks a publié 20.000 courriels piratés du Parti démocrate, dont certains très préjudiciables à la campagne de Hillary Clinton.


"L'homme le plus dangereux du monde"

Les cinq années de réclusion de Julian Assange dans une chambre modeste de l'ambassade d'Équateur à Londres contrastent avec sa vie trépidante auparavant, lorsqu'il évitait de dormir plus d'une nuit dans le même lit. L'Australien a été ballotté de gauche à droite dès sa plus tendre enfance par sa mère, Christine Ann Assange, une artiste qui s'était séparée du père de Julian avant même sa naissance.

Jusqu'à l'âge de 15 ans, il vivra dans plus de trente villes australiennes différentes et fréquentera de nombreuses écoles avant de se poser à Melbourne où il étudiera les mathématiques, la physique et l'informatique.

Doué, travailleur, il est happé par la communauté des hackers et commence à pirater les sites de la Nasa ou du Pentagone en utilisant le pseudo de "Mendax". C'est à cette période qu'il a un fils, Daniel, dont il se disputera la garde avec la mère. Lorsqu'il lance WikiLeaks dans le but de "libérer la presse" et "démasquer les secrets et abus d'État", il devient, selon l'un de ses biographes, "l'homme le plus dangereux du monde".

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